Depuis la confirmation de sa victoire par la Cour constitutionnelle, Alpha Condé, donc vainqueur officiel de la présidentielle du 18 octobre multiplie des sorties.
Différentes, certes, les unes après les autres, par la teneur des propos qui vont des plus conciliantes au plus toniques, à travers ses déclarations, Alpha Condé tente de renvoyer l’image d’un Président qui a envie de se réinventer.
Ce qui sonne comme un mea-culpa pour un Chef d’Etat qui reconnait ainsi tacitement avoir trop permis la récréation au détriment d’une gestion rigoureuse, saine, donc une gouvernance vertueuse.
Le décret qu’il vient de publier et qui contraint désormais, entre autres les hauts cadres de l’administration à déclarer leurs biens, semble être un signal fort mais formel contre la corruption endémique dans le pays.
Dans l’opinion, on redoute à nouveau un acte populiste visant à renforcer une légitimité fortement brinquebalante, du fait d’une réalité qui a résisté à des discours du genre, qui ont pourtant bourdonné longtemps dans les oreilles.
Peut-être que l’obstacle était sans doute la perspective d’un changement de la constitution, un processus qui a fini par déboucher sur la reconduction de celui qui devait avoir une main moins calculatrice. Mais, hélas …
L’autre remarque importante qui pourrait aussi être rédhibitoire à l’exécution de ce qui s’apparente à une opération ‘’mains propres’’, c’est l’excitation dans les propos et l’anticipation sur les actes.
Des situations, à n’en point douter, qui peuvent amener les forces du mal à coaliser pour mettre en déroute l’initiative.
Pour y réussir, Il faut alors, plus de pédagogie pour ne pas tomber dans le piège de l’ivresse d’une victoire consolidée, sans coup férir.
Mognouma Cissé