Emergence – Le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana sera face aux députés le 7 avril prochain. Il s’agira pour le Chef du gouvernement, reconduit à son poste après la réélection du président d’Alpha Condé, de présenter aux élus guinéens, son Programme de politique générale.
Ce deuxième passage de Kassory Fofana à l’hémicycle après celui de Juin 2018 n’est pas sans conséquence sur son avenir à son poste. Il comporte de gros risques qui selon la nouvelle constitution peuvent déboucher sur une motion de censure.
Selon l’Article 63 de la même Constitution, le Premier ministre, après sa nomination fait la déclaration de sa politique générale à l’Assemble nationale. Celle-là est suivie de débats et de vote d’approbation.
Par ailleurs, les articles 98 et 99 de la même Constitution indiquent que le PM engage la responsabilité du gouvernement sur sa déclaration de politique générale. Si l’assemblée rejette celle-là, il doit démissionner.
La loi suprême ajoute que les 1/10 de députés peuvent engager une motion de censure , le vote a lieu 48h après le dépôt. Pour que la motion soit votée, il faut une majorité des 3/4.
On en est encore loin. Ce qui reste sûr par contre, c’est que le débat sera à la limite houleux à cause du contexte socio-économique et politique pas trop favorable.
Mohamed