Le gouvernement guinéen a finalement procédé, ce mardi 3 août, a un réajustement du prix du carburant. Le fameux communiqué annonçant cette décision à fort impact socio-économique a été lu à la télévision nationale avec une structure de prix identique pour toutes les variétés du carburant. Le litre du carburant à la pomme est fixée à 11 000 GNF, soit 2 000 francs de plus que le prix précédemment en vigueur.
Si on peut admettre avec les autorités, l’évidence d’une augmentation à cause de la convergence de facteurs économiques défavorables, notamment celle liée à l’augmentation du prix du baril du pétrole à l’international et la crise sanitaire, on peut cependant s’interroger sur la marge qui parait excessive.
Qu’à cela ne tienne, cette augmentation pourrait comporter de gros risques d’inflation.
En dépit des mesures d’accompagnement d’application impossible sur le terrain, elle ne sera pas sans conséquences sur le niveau de vie déjà précaire des Guinéens
La possibilité d’une répercussion sur le prix d’achat sur le marché est quasi certains. On le constate déjà, des heures après l’annonce du réajustement à la hausse du prix du litre du carburant. Cela aura pour conséquences la baisse du pouvoir d’achat, aggravant ainsi l’état de paupérisation des populations.
Selon les prévisions, plus de 150 milliards de francs guinéens d’économie sera faite par l’Etat tous les mois.
La question est donc de savoir, que fera l’Etat de cette économie quand on sait que dans notre pays, les dépenses publiques ne sont pas moralisées. Cela se corrobore par l’interpellation du président de la République, Alpha Condé, la semaine dernière en Conseil des ministres quand il a évoqué ces dépenses publiques.
En réalité, cette économie réalisée sur le prix du carburant doit aller en grande partie dans le volet social. C’est du moins ce qu’on peut lire dans le rapport de la Banque mondiale.
Mohamed Zaka