Ce n’est plus un secret de Polichinelle : la crise de liquidité qui frappe les banques devient de plus en plus préoccupante. Une situation embarrassante pour les gouvernants, car elle porte un coup dur à l’économie nationale. La réalité est que les banques manquent de liquidités. Il devient presque impossible pour les clients de retirer des montants relativement importants de leurs comptes : par exemple, toute somme dépassant les 10 millions de francs. Les nombreux témoignages que nous recevons en sont la preuve.
Pour tenter d’y remédier , ou du moins comprendre la situation afin de trouver une issue à cette crise, le Premier ministre a rencontré les patrons des banques privées ce vendredi 16 mai. La rencontre a duré environ une heure. Face aux représentants du gouvernement, les directeurs des banques ont reconnu que la crise de liquidité avait atteint un niveau critique et qu’il fallait agir rapidement, au risque de ralentir davantage l’économie nationale.
Les banquiers ont notamment pointé du doigt la thésaurisation de l’argent, une conséquence directe de certaines décisions prises par les autorités, en particulier dans le cadre de la lutte contre la corruption. Ils se sont bien gardés de remettre en cause cette initiative, mais appellent à une révision des méthodes.
« Tout est lié à la méthode. C’est cela qu’il faut revoir pour rassurer les citoyens. L’initiative est bonne en soi, mais il y a la CRIEF, la CENTIF, et parfois le haut commandement, qui agissent sans discernement. La population est effrayée », a regretté un responsable d’institution financière.
On apprend également que la responsabilité de la Banque centrale a été évoquée par les représentants des banques privées.
En attendant que le Premier ministre Amadou Oury trouve une solution , lui qui a reçu, juste après les directeurs de banques, le gouverneur de la Banque centrale, la crise continue de s’aggraver.
Emergencegn.net