Le président du Haut Conseil des Maliens de Guinée, Mohamed Sidibé fait part de son indignation, face à la persistance des contrefacteurs du thé Achoura, marque importée exclusivement par la société Huma ALHandaka, basée à Bamako.
Dans ce bref entretien accordé à notre reporter, Mohamed Sidibé dénonce l’incurie de ces opérateurs économiques qui bénéficieraient certainement du laxisme de certaines autorités compétentes, chose qui ne serait pas de nature à encourager les investisseurs étrangers.
Depuis 2016 la marque de thé Achoura, propriété exclusive de la société Huma AL Handaka est victime de contrefaçon. L’affaire a été judiciarisée, mais les contrefacteurs persistent. Il s’agit de deux établissements de commerce bien connus de la place, dont les patrons n’en feraient qu’à leur tête. Bénéficiant sans doute de protection de la part de certaines autorités compétentes.
« Il y a eu une première saisie en 2016. On s’est battu, et on a trouvé dans le cadre social
un consensus. On vient de constater encore qu’il y a des individus qui ont importé une quantité importante du thé Achoura », a-t-il souligné le président du Haut Conseil des Maliens de Guinée.
Mohamed Sidibé a tenu à préciser dans la foulée que le dossier est pendant devant le tribunal de première instance de Mafanco. Et que des saisies conservatoires ont été déjà faites sur certains cartons qui ont pu être identifiés.
« Je pense que c’est des pratiques qui sont de nature à ne pas encourager les opérateurs
économiques à venir en Guinée », a déploré M. Sidibé.
« Nous, nous sommes venus en Guinée pour faire un partenariat gagnant-gagnant. Il n’est pas souhaitable que des collaborateurs puissent rentrer dans ces genres de choses qui nuisent vraiment à notre réputation », a indiqué Mohamed Sidibé, président du Haut Conseil des Maliens de Guinée.
Il faut rappeler que c’est un opérateur économique malien, en l’occurrence patron de la société Humma Al hamdaka, qui est le détenteur exclusif de la marque Achoura. C’est sur
les encouragements du Haut Conseil des Maliens de Guinée que cet homme d’affaires se serait intéressé à la Guinée.
En séjour dans la capitale guinéenne, le PDG de la société Huma AS Handaka, M. Handaka mettra l’occasion à profit pour demander que justice soit faite autour de ce dossier. Tant le préjudice subi par son entreprise serait énorme.
La prolifération des produits contrefaits qui envahissent nos marchés profitent d’une faille dans le système de contrôle qualité du ministère du Commerce. La Guinée à l’image de la plupart des pays de la sous-région est devenue une sorte de dépotoir de marchandise contrefaite.
Affaire à suivre…
Mamadou Alpha