Emergence – La Guerre déclenchée en Ukraine par la Russie il y a près de trois mois, pourrait être fortement dommageable à la Guinée et à son économie.
Au-delà des conséquences sur la production du pétrole et de la céréale dont les prix s’envolent sur le marché mondial, l’exploitation bauxitique guinéenne prend un coup sérieux. Ce qui va avec les risques de pertes d’emplois à cause de la menace d’arrêt de production qui plane sur les sociétés Russes qui évoluent dans ce domaine en Guinée. Il s’agit de Compagnie des Bauxites de Kindia (CBK), COBAD Dian-Dian et de la raffinerie d’alumine Friguia.
Depuis le début du conflit armé, ces sociétés sont contraintes de stoker ces quantités dans les zones de production. La destination habituelle de ce produit qui est le sud de l’Ukraine est en guerre. Conséquence, pas d’exportations.
Ajouter à cela, les sanctions occidentales imposées à la Russie et à toutes ses sociétés, ce qui ne donne pas la possibilité à ces compagnies russes de droit guinéen d’avoir des débouchées alternatives.
« A cause de ces sanctions, les billets d’avion des responsables russes de la société qui doivent venir en Guinée sont achetés ici, en Guinée, et les sont envoyés par internet. Ce qui restreint les déplacements qui ne sont autorisés sauf en cas d’ultime nécessité », nous a-t-on témoigné.
Les filiales du géant russe Rusal sont économiquement à bout de souffle. Elles seront amenées, pour un premier temps à envoyer des travailleurs en congé technique. Et, au bout du compte, si les choses n’évoluent pas sur le terrain des conflits, la société risque mettre la clé au paillasson. Cette dernière alternative est de plus évoquée et admise dans les couloirs de ces sociétés.
Dans un prochain article, nous reviendrons sur les pertes subies à cet effet par les caisses guinéennes.
Sadikou