La Guinée s’apprête à célébrer la Tabaski où l’Aïd el-Kebir. Mais à quelques jours de la célébration de cette fête islamique, les prix des moutons connaissent une hausse vertigineuse dans les différents marchés de la capitale Conakry. De quoi raréfier les clients.
Au marché de bétails de Dixinn-Liberté, à Conakry, l’heure n’est pas à l’affluence. Et la situation inquiète naturellement les vendeurs de bétails. « Il n’y a vraiment pas de client », confie le Responsable du parc de bétails Elhadj Mamadou Bah.
Jusque-là dit-il, les affaires ne sont pas bonnes. Les clients arrivent dans son parc à compte-goutte. À ce rythme, le commerçant craint de se retrouver avec de nombreuses bêtes après l’Aïd al-Adha.
A Yimbaya, non loin de l’Aviation militaire, le constat est quasiment le même. Pas d’acheteurs. Les quelques clients qui prennent le temps de demander le prix de moutons repartent aussitôt, les mains vides. En cause, la hausse des prix des moutons pour bon nombres de fidèles musulmans qui empêche toute possibilité de négociations.
Contrairement à l’année dernière, les prix des moutons et des bœufs ont connu une réelle augmentation sur le marché. Un mouton se négocie entre 1 300 000 et 2 millions de francs guinéens. Pour pouvoir repartir à la maison avec un bœuf, le client doit miser parfois jusqu’à 6 millions de francs guinéens en fonction du poids de l’animal.
Les commerçants eux-mêmes reconnaissent cet état de fait. Mais ils ont leur explication.
Pour le vendeur Djouldé Barry, cette hausse des prix s’explique par l’augmentation des frais de douane au niveau de la frontière guineo-malienne, la baisse du cours du franc guinéen par rapport au franc CFA et la récente hausse du prix du carburant à la pompe qui, précise-t-il, a pour corollaire, l’augmentation des frais de transport.
Par Raoul Thierry Soumahoro