Emergence – Le gouvernement guinéen pourrait engager dans la semaines à venir, à Conakry, une campagne musclée de déguerpissement des occupants illégaux du littoral.
L’hypothèse devient de plus en plus plausible. Longtemps resté impuissant face aux occupations anarchiques du littoral, le gouvernement pourrait bien sortir de sa léthargie et frapper fort.
En conseil des ministres jeudi 3 décembre, le sujet était sur la table. Le moins que le puisse dire pour l’instant est que le gouvernement a réitéré sa détermination à débarrasser le littoral des installations industrielles et résidences privées qui y ont poussé ces dernières années de manière impunie.
Le Porte-parole du gouvernement Aboubacar Sylla assure que le président de la République a appelé au renforcement de la Brigade de contrôle chargée de la surveillance des bords de mer. Et que instruction a été donnée aux départements concernés d’initier un projet de Loi devant durcir la législation sur les remblayages et les occupations anarchiques du littoral.
L’Etat parviendra-t-il à mettre sa menace à exécution ? Wait and see.
L’annonce est faite au moment où le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts Oyé Guilavogui a pris un arrêté suspendant de ses fonctions « pour faute lourde » le Directeur général adjoint par intérim du centre de protection du milieu marin et des zones côtières.
Richard Guilavogui dans une sortie médiatique récente s’insurgeait contre l’occupation anarchique d’au moins 442 hectares du littoral au quartier Yimbaya-Faban dans la commune de Matoto, en banlieue de Conakry. Des domaines qui seraient occupés par des hauts cadres et hommes d’affaires.
Ousmane Sylla