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Chalco agacée par les exigences des communautés : le respect du contenu local au cœur du quiproquo

En fin de la semaine dernière, la société minière Chalco s’est fendue d’un courrier à l’adresse du corps syndical de la société. Le contenu fait planer sur le géant minier de Boffa une menace d’extinction.

Pour rappel, les responsables de ladite société ont envoyé en congé technique plus de 800 de leurs travailleurs. Les raisons invoquées frisent la surenchère.

Le courrier nous apprend que la société a été empêchée de travailler pendant 92 jours, dont 38 jours pendant le dernier trimestre.

Pire, selon le même courrier dans un exercice de justification de la surenchère, révèle excessivement que chaque jour non travaillé coûte 185mille dollars à la société. Cela en taxes diverses.

« Il est vrai que la société perd de l’argent en ne travaillant pas, mais pas autant, sûrement, comme on le prétend. Pour cela l’état doit prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité et la quiétude sociale dans la zone  » nous a confié un spécialiste des mines.

« En revanche, la société se doit d’améliorer ses relations avec la communauté. Aucune volonté politique, aucun déploiement massif des services de sécurités ne peuvent garantir cette quiétude si la société n’a pas amélioré son rapport avec la communauté. De ce point de vue, la société ne fait aucun effort. Elle ne participe pas aux efforts de développement. Elle ne favorise pas non plus l’employabilité de la population locale. En résumé, le contenu local n’est pas respecté. J’apprends que même l’eau que les travailleurs boivent est importée. Elle n’est pas celle de la localité. Et ça, c’est trop grave », a expliqué notre interlocuteur.

La balle se trouve dans le camp des autorités à Conakry pour siffler la fin de l’embrouillamini.

Sadikou