Emergence – Cellou Dalein Diallo, candidat de l’Union des forces démocratiques de Guineé (UFDG), le principal parti de l’opposition guinéenne, promet de profondes réformes portant entre autres sur l’assainissement de la gestion macroéconomique et financière, et par la même occasion, une mobilisation plus accrue des ressources publiques.
Actuellement à l’intérieur du pays pour convaincre les électeurs de voter pour lui, l’ancien Premier ministre assure qu’il va opérer un virage à 180 degrés dans la conduite des affaires une fois portée à la tête du pays à l’issue du scrutin présidentiel de cette semaine.
Dans le domaine des finances où il semble s’y connaître aussi mieux, Cellou Dalein Diallo estime que le système bancaire actuel ne couvre pas suffisamment le pays. Environ 8% de la population seulement ont accès à un compte bancaire et le taux de pénétration des services financiers dans le pays reste très faible avec moins de 200 agences bancaires pour plus de 12 millions d’habitants, soit environ une agence pour 60 000 habitants contre une norme internationale d’une agence pour 5 000 habitants, soutient M. Diallo.
Partant de ce constat, l’opposant promet d’assurer une couverture complète du pays par le système bancaire, de développer et de moderniser le système de paiement. « A cet égard, la réglementation sera revue et modernisée », promet-il.
Par ailleurs, l’opposant annonce qu’il va s’investir dans le développement de la microfinance, la finance numérique avec le Mobile Banking. Le candidat de l’UFDG annonce également le développement de l’industrie de l’assurance en proposant une gamme
élargie de produits aptes à répondre aux besoins.
Gestion de la dette
La Guinée affichait une dette de 4,3 milliards de dollars US soit 34% du PIB en fin mars dernier.
Pour le leader de l’opposition, l’Etat guinéen s’endette un peu plus trop vite auprès du système bancaire au point de dépasser les prévisions. Une situation qui entraine, dit-il, la création monétaire, source d’inflation.
« L’UFDG entend poursuivre efficacement et même approfondir ces missions traditionnelles de la BCRG, en lui enjoignant l’objectif de stabilité financière, dont le but ultime est la contribution durable du secteur financier à la croissance économique », relève le leader de l’UFDG dans on programme de société.
Dans son plan de redressement économique, la réforme structurelle phare de la BCRG consistera à mettre en place une politique macro-prudentielle efficace.
Samuel Camara
dcm@emergencegn.net