En Guinée, le taux d’exécution du budget est d’ordinaire très faible. Cette gangrène due au déficit de projets bancables, semble atteindre toutes les autres structures de l’Etat.
Si certains, ne ménagent pas le département du Budget qu’ils accusent d’alourdir volontairement, le processus de décaissement pour des raisons inavouées, d’autres par contre, pointent l’incompétence des cadres responsables de services dans l’administration. On leur reproche de ne pas pouvoir élaborer des projets leur permettant de décaisser entièrement sur leur ligne de crédit consacrée à l’investissement.
Le département des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique qui aurait subi de la part de son homologue du Budget, le retrait de son crédit pour les investissements, devrait être dans cette dernière catégorie.
Selon nos informations, le ministre du Budget, après avoir fait remarquer en vain, à son homologue des Télécoms, le faible taux de décaissement sur la ligne de crédit de son département, destiné à l’investissement, lui aurait tout simplement retiré ce volet budgétaire. On apprend , qu’au moment du retrait de cette ligne au mois d’Août, le taux de décaissement était seulement de 3%.
La Loi des finances initiale 2020 approuvée par l’Assemblée nationale fixe à 78,5 milliards de francs guinéens le budget total du ministère des Postes et Télécommunications. De ce budget, les dépenses d’investissement s’envole pour atteindre 46,7 milliards de francs guinéens, contre seulement 11,2 milliards de francs dans le budget de 2019.
Ce retrait est d’autant plus étonnant, quand ça concerne un département qui a un vaste chantier avec de grands défis à relever.
Émergence