Emergence – La suppression des subventions à Electricité de Guinée (EDG) est un vœu pieu exprimé par les partenaires de l’Etat guinéen parmi lesquels le FMI et la Banque mondiale. En 2021, le gouvernement reconduira ces subventions onéreuses et parfois injustifiées.
En Guinée, s’il y a bien un secteur dont la gestion fait grincer les dents jusqu’à Washington, au siège du Fonds Monétaire International, c’est bien le secteur de l’électricité.
Les institutions de Bretton Woods ont régulièrement invité l’Etat guinéen à supprimer ses engagements financiers vis-à-vis de la société de production et de distribution de l’électricité, à l’effet de libérer d’importantes ressources pour les secteurs prioritaires comme l’agriculture, la santé et l’éducation.
Une mission souvent parue comme impossible pour le gouvernement, toujours obligé de jongler entre le thermique et l’hydraulique pour assurer une meilleure desserte et faire taire les protestations en période d’étiage.
Pour répondre à cette exigence, le gouvernement entend continuer à accorder ses subventions à l’EDG en 2021.
Cet appui financier devrait rester à son niveau de projection de 2020, ce qui tournerait autour de 2 401 milliards de francs guinéens.
Dans cette manne financière qui, rappelons-le ne prend pas en compte la pandémie de Covid-19, le ministère du Budget annonçait une subvention d’exploitation de 2 014 Mds dans le cadre des contrats relatifs à la fourniture de fuel, à l’achat d’énergie, à la maintenance et à la couverture des charges d’exploitation et une subvention hors exploitation sous forme de garantie financière pour 42,5 millions USD, soit 386,75 milliards GNF en faveur de la Société de Gestion de Kaléta (SOGEKA).
Samuel Camara
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