La fermeture des frontières et l’importation des denrées alimentaires ne sont pas sans conséquences sur le marché local de la préfecture de Boké où le président de la Chambre régionale du Commerce, El Hadj Alimou Diallo, prie les autorités centrales de revoir les mesures pour la réouverture des frontières.
Rencontré vendredi, 05 février 2021, le premier responsable du Commerce dans la Région administrative de Boké explique: « Si les frontières sont fermées, nous perdons les marchandises et les recettes douanières qui doivent renflouer les caisses de l’Etat guinéen. C’est pourquoi, je demande au président de la République, Pr Alpha Condé, de bien vouloir revoir les mesures liées à la fermeture des frontières pour alléger le fardeau des mères et pères de familles. Car le transport des marchandises crée aussi de l’emploi pour les jeunes. »
Pour illustration, d’après notre interlocuteur, « Au marché central de Boké, le prix des denrées alimentaires ne fait que grimper. Une alvéole d’œufs qui coûtait 30.000 GNF, s’achète à 40.000; le sac de sucre est passé de 300 à 380.000 FG; le sac de riz suprême de 275.000 à 295.000GNF; un bidon d’huile de 20 litres se négocie à 300.000 en lieu et place de 245.000; un sac de pomme de terre locale à 320.000 au lieu de 300.000; un sac d’oignons 225.000 contre 220.000GNF. »
Sur le marché de Boké, témoigne El. Hadj Alimou Diallo « le riz suprême et le sel iodé sont rares. »
De passage, le prix d’une tonne de fer à béton coûte 10,5 millions à la place 7,5 millions de francs et même le prix d’un plat d’attiécké est passé de 5 000 à 7 000GNF.
Au-delà des pertes des recettes douanières, notre source a exposé les difficultés des convoyeurs et opérateurs économiques ayant emprunté des prêts bancaires pour acheter des camions.
« Nous sommes toujours acculés par des pauvres femmes qui vivent de la vente en détail de sacs de riz comme CIAO et autres. » A-t-il conclu.
Source : AGP