Emergence-Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement se poursuivent actuellement à Nairobi au Kenya. Ce mercredi 29 mai, lors de son discours inaugural, le Président de la BAD en fin de mandat, Akinwumi Adesina, a fait son bilan devant un parterre de chefs d’Etat et de gouvernement.
Selon l’économiste nigérian, son institution a investi ces 9 dernières années, un montant total de plus de 50 milliards américains, « de loin, l’investissement le plus important parmi toutes les banques de développement et institutions ». Même que les impacts de ces investissements sont palpables à travers le continent. « Nous levons 3,2 milliards de dollars pour le chemin de fer à écartement standard de l’Afrique de l’Est reliant la Tanzanie, le Burundi et la République démocratique du Congo. Nous fournissons 500 millions de dollars pour le développement du corridor de Lobito, couvrant la Zambie, l’Angola et la RDC. Nous mobilisons également 375 millions de dollars pour financer la liaison ferroviaire entre le Nigeria et le Niger », a-t-il détaillé.
Il a annoncé que la mobilisation de 3,5 à 5 milliards de dollars est en cours pour le développement du corridor Liberty qui reliera le Liberia et la Guinée.
Dans le cadre son partenariat avec Africa 50 et d’autres partenaires, sous l’égide d’Africa Investment Forum, M. Akinwumi Adesina a souligné que la BAD a mobilisé environ 6 milliards de dollars d’engagements d’investissement pour le développement du corridor Lagos-Abidjan. « Nous mobilisons également 630 millions de dollars pour la construction de routes et de chemins de fer en République du Congo et en République démocratique du Congo », poursuit-il.
En citant les autres réalisations majeures, le Président de la BAD a parlé de la construction d’une autoroute nationale au Maroc ainsi qu’une autoroute de 1000 kilomètres reliant Addis Abeba à Nairobi et Mombasa, qui a quintuplé les flux commerciaux entre l’Ethiopie et le Kenya.
Sur le plan social, le Groupe de la BAD soutient vigoureusement les économies africaines, dit-il. Rien qu’en 2023, ses interventions ont atteint 10 milliards de dollars à travers ses cinq priorités stratégiques : éclairer et alimenter l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des peuples africains. « Ces cinq grands défis sont au cœur de notre mission. Depuis le lancement de ces priorités en 2016, le financement de la BAD a impacté la vie de plus de 400 millions de personnes. Rien que l’année dernière, elle a significativement amélioré la vie de 11 millions d’agriculteurs qui ont eu accès à des technologies agricoles avancées, 8 millions de personnes ont bénéficié de nouveaux services de santé, 3,5 millions de personnes ont eu accès à des transports améliorés, et 2,8 millions de personnes ont bénéficié de meilleurs services de santé », a rappelé Akinwumi Adesina.
Pour clore son discours, le dirigeant nigérian a dévoilé les résultats de l’initiative d’urgence de production alimentaire de 1,5 milliard de dollars lancée à la veille des rencontres annuelles de la BAD à Accra en 2022, en réponse urgente à la crise russo-ukrainienne qui a exacerbé les risques de sécurité alimentaire. « Nous avons approuvé des prêts et des subventions totalisant 1,496 milliard de dollars pour cette initiative, couvrant 35 pays », a renchérit l’ancien ministre nigérian de l’Agriculture.
Il parait que grâce à ce programme, la BAD a aidé à produire 26 millions de tonnes métriques de nourriture pour une valeur commerciale de 10,79 milliards $, soit 90 % de son objectif de valeur marchande à deux saisons de la fin du programme. Dans le cadre de cette initiative 10,5 millions d’agriculteurs ont été soutenus, nous dit-on.
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