Le Ghana va interdire l’importation des véhicules vieux de plus de 10 ans pour booster la production locale, dans le cadre d’une loi promulguée il y a plusieurs semaines par le président Nana Akufo-Addo. Celle-ci vise à encourager le développement d’une industrie automobile dans le pays ouest-africain.
La nouvelle loi permettra de renforcer la stratégie du gouvernement visant à attirer de nouveaux investissements dans le secteur industriel du pays. Elle vise à réduire la part des véhicules d’occasion qui représente environ 70% des importations automobiles du Ghana. Prévue pour entrer en vigueur dans six mois, elle devrait appuyer le programme spécial de production locale de véhicules lancé par les autorités.
Selon des estimations, les nouvelles mesures de restrictions pourraient coûter à l’Etat jusqu’à 143 millions de dollars en recettes douanières au cours des trois premières années suivant leur mise en œuvre. Pour combler ce déficit, le gouvernement mise sur l’introduction de mesures d’incitations fiscales, pour attirer de nouveaux investissements. La nouvelle loi prévoit ainsi des réductions sur les droits d’importations pour les entreprises comme Wolkswagen, Nissan, Toyota qui envisageraient de délocaliser leurs sites de fabrication et d’assemblage automobiles dans le pays.
Notons qu’à partir du mois d’octobre, les concessionnaires automobiles ghanéens seront également interdits d’importer des voitures accidentées, généralement prisées par les consommateurs car disponibles à des prix beaucoup moins élevés que les véhicules neufs.
Agenceecofin.com