Transport aérien : pourquoi la compagnie Air Mano ne volera pas de sitôt…

Quatre mois après la signature du protocole d’accord avec quelques émissaires de l’Union du Fleuve Mano, pour l’établissement d’une compagnie aérienne des pays membres à des fins de coopération et d’intégration, l’on se demande où en est le projet de la future compagnie ?

Cette semaine, en conférence de presse, le ministre guinéen des transports a été on ne peut plus claire. Selon Aboubacar Sylla, « le projet est encore au stade des études. Mais les autorités des 4 pays ont décidé de donner un coup de pouce, un coup de fouet cette fois-ci…Je pense que nous sommes sur la bonne voie, on va essayer de faire en sorte qu’on ait une compagnie qui soit une compagnie intégrée de la sous-région et qui nous permette de faciliter nos échanges et la circulation des biens et des personnes entre les quatre pays de la Mano river union » a-t-il expliqué lundi 18 février 2019.

Le projet Air Mano est un vieux projet relancé en avril 2013 par le sommet des Chefs d’État de l’Union du Fleuve Mano, qui vise à créer une compagnie aérienne pour la Guinée, la Sierra-Leone, le Libéria et la Côte-d’Ivoire pour assurer les liaisons entre eux et assurer aussi leurs liaisons domestiques », selon les services du ministère des Transports de Guinée.

Le ministre Sylla assure que « les engagements qui ont été pris de part et d’autre, au niveau des États, de l’Union du Fleuve Mano et des partenaires techniques et financiers rassurent quant à la possibilité à court ou à moyen terme, de voir enfin cet outil d’intégration sous régionale effectivement opérationnel de manière à ce que les quatre États puissent être reliés par des lignes aériennes qui permettent une meilleure mobilité des personnes, une meilleure circulation des biens ».

Il faut dire que Conakry ne cache pas son souhait de devenir le hub de la future compagnie « Air Mano », et d’accueillir son siège.

Mônêmoundomma Bangoura