Conakry a abrité mercredi 27 février une conférence de haut niveau sur le tourisme en Guinée. Initié par le Guinean Young Professional’s Club, en abrégé GYPC, ce rendez-vous a permis de faire un état des lieux, sans complaisance aucune, du secteur touristique et de proposer des pistes de solutions afin d’en faire un véritable levier de développement.
C’est sur le thème « Le tourisme en Guinée : un levier de développement inexploité » que les débats ont porté. A partir de là, le GYPC en voulait une plateforme de réflexion, d’exploration de stratégies et d’actions prioritaires en vue de parvenir à des opportunités d’investissement dans le cadre de partenariats publics-privés innovants.
« Des réformes oui, mais insuffisantes »
La Guinée a réalisé un bond intéressant dans le secteur. Depuis 2010, d’importantes réformes juridiques ont été réalisées. L’adoption d’un nouveau Code des investissements en est une illustration. D’ailleurs ces assises se déroulaient au lendemain de l’adoption de la Stratégie nationale du développement durable du tourisme en Guinée.
Aussi, les panelistes ont salué l’accroissement des investissements dans le secteur hôtelier, faisant porter la capacité d’accueil à plus de 3000 lits actuellement. «Beaucoup d’infrastructures hôtelières sont en cours de réalisation. Il y a du travail qui est en train d’être fait », a reconnu le ministre des Travaux publics Moustapha Naïté.
Même appréciation chez le PDG du groupe Azalaï Mossadeck Bally qui a salué la construction d’hôtels de haut standing dans la capitale guinéenne. « D’énormes progrès sont accomplis », a-t-il dit.
Mais dans l’ensemble, les discussions entre panélistes et invités ont permis de réaliser que le secteur touristique guinéen, en dépit de ses avancées et ses atouts à mobiliser d’importantes ressources en devises, se doit de relever de nombreux défis.
Ainsi, parmi les défis à surmonter par l’Etat et les opérateurs, figurent en bonne place, la stabilité politique, la baisse des coûts des vols à destination de Conakry et les problèmes d’ordre sécuritaire. « Le gouvernement doit être réactif. Il faut une véritable volonté politique de développement du tourisme au plus haut niveau », a recommandé Mossadeck Bally.
Par Samuel Camara