Télécoms : le groupe MTN enclenche son processus de retrait de la Guinée

Emergence – Le groupe MTN veut se retirer de sa filiale MTN Guinée. Des discussions très avancées se déroulent présentement entre le groupe de télécoms sud-africain et un repreneur potentiel dans ce sens.

Moins rentable, nécessitant d’importants investissements pour s’imposer sur un marché de télécoms dominé par Orange, MTN Guinée est loin du poids économique de ses consœurs ghanéenne et ivoirienne.

Conséquence, le groupe MTN a pris la sérieuse option de céder ses 75% d’actions dans la deuxième société de téléphonie mobile en Guinée.

« Les discussions tournent autour du coût de la transaction », apprend-on de source basée à Johannesburg.

Nous apprenons également que c’est le groupe malgache Axian qui est intéressé par cette opération de rachat.

Son offre technique et financière est en cours d’analyse, selon les informations données ce jeudi à la presse par le groupe MTN.

Emergence Mag rappelle qu’en 2022, les opérateurs de téléphonie mobile qui opèrent en Guinée ont déclaré un revenu global de 6 873 milliards de francs guinéens. La part de MTN représente 17,62%, loin derrière Orange Guinée, 78,90%.

Sur 13,3 millions d’abonnés, MTN dispose de 24% de part de marché, derrière Orange qui en détient 67%.

Sur 6,9 millions d’utilisateurs internet, environ 31% étaient des abonnés MTN contre 60% pour Orange.

Deux autres pays concernés

Mais ce n’est pas seulement en Guinée que MTN manifeste la volonté de se retirer. Ses filiales MTN Liberia et MTN Guinée Bissau sont également concernées.

Le nombre d’abonnés dans les trois pays sont estimés à 6,1 millions, sur 291 millions que compte le groupe. Les trois filiales réunies représentent 1,6% des revenus de MTN en 2022.

Axian Telecom qui manifeste l’envie de poser ses tentacules sur le sol guinéen est déjà dans la sous-région. La société malgache qui se fixe pour défi d’étendre l’accès aux services mobiles et fixes abordables, et participer à la digitalisation des territoires est présente dans
Togocom et Free Sénégal.

Samuel Camara