Subvention de l’Etat à EDG : sous la pression du FMI, le Gouvernement va-t-il revoir à la baisse sa facture ?

C’est une perspective qui se fait plausible. Même obligatoire. A en juger par les recommandations expresses du FMI, à cet effet.

 

Si elle venait à se matérialiser, il faut dire que cela interviendrait dans un contexte où depuis plusieurs semaines, Conakry, replongée dans l’obscurité, vit au rythme du tour-tour quotidien, rappelant ainsi, la fin des années sombres de règne de Feu Général Lansana Conté.
Et depuis donc de nombreux jours, plus aucune nuit ne passe sans que des manifestations contre les coupures intempestives du courant électrique n’éclatent dans la capitale guinéenne.
Alors que plusieurs milliards de dollars ont été engloutis dans le secteur énergétique pour un résultat qui se passe de commentaire et qui laisse à désirer, le gouvernement semble, désormais suivre les recommandations du fond monétaire international.

 

Les 2 parties ont convenu qu’il faut arriver à une meilleure maîtrise des subventions au secteur de l’énergie et à une mobilisation accrue des recettes fiscales.
Les équipes du FMI préconisent une politique d’endettement prudente afin de maintenir la Guinée dans la zone de risque d’endettement modéré et de préserver la soutenabilité de la dette publique à moyen terme.

 

Il faut dire qu’une réforme est engagée au niveau d’EDG il y a quelques mois dans l’objectif de réduire les charges budgétaires de l’Etat, afin de libérer plus de ressources pour les dépenses prioritaires, a reconnu récemment le ministre de l’économie et des finances, lors de la récente revue du programme de facilité élargie de crédit.

 

« Concernant l’électricité, la tendance, c’est comment on peut réduire les subventions à EDG. On est en train de prendre des mesures dans ce sens-là mais sachez que EDG produit à l’heure actuelle à un cout élevé près de 1400 francs guinéens alors qu’elle revend l’électricité aux usagers que nous sommes moitié prix. Il faut combler ce gap-là. Comment le combler ??? On envisage plusieurs mesures qui vont être concrétisées au cours du premier semestre 2019. Parce qu’il faut permettre à EDG d’avoir un compte d’exploitation qui tient la route. Mais il ne faut pas que la société continue à produire à un cout élevé et à vendre l’électricité à la moitié de ce cout. C’est ce qui est prévu pour EDG », a expliqué Mamady Camara.

Mônêmoundomma Bangoura