Simandou : de la confusion et de l’inquiétude mêlées à l’impasse

Emergence – Les autorités ont beau rassuré sur les négociations qui devraient déboucher sur la reprise des travaux du gigantesque projet d’exploitation du fer de Simandou, c’est toujours l’impasse. Les partenaires ne se bougent. La relance des travaux se fait attendre. Les milliers d’employés de Winning Consortium Simandou (WCS), envoyés en congés techniques, eux aussi, sont dans l’impasse, car leur statut n’a pas encore évolué.

Pire, selon des informations, des travailleurs d’autres projets non encore concernés devraient suivre très bientôt ceux qui sont déjà en congés techniques.

Une source contactée par notre Rédaction nous informe qu’à ce jour, les travaux au mont nimba sont aussi arrêtés.

« Des travailleurs sont payés sans qu’ils n’aient quelque chose à faire. Quand ça continue comme ça, soyez sûr, qu’eux-aussi, ces travailleurs locaux et les expatriés, vont subir le sort que la quinzaine de milliers d’employeurs récemment congédiés » à témoigné la même source.

En dépit de cette triste réalité, les autorités du pays, comme une sorte de dénie de la réalité, se veulent rassurantes.

Le Premier ministre, Dr Bernard Goumou, sur le plateau de Djoma, a affirmé il y a deux jours que la reprise des travaux attend l’opérationnalisation du Conseil d’administration mis en place récemment par le président du CNRD.

Selon lui, c’est le CA qui doit fixer les grands axes et entériner les travaux à mener.

Même garanti donné par le ministre Secrétaire Général de la Présidence, Colonel Amara Camara lors d’une conférence de presse organisée hier mardi 6 septembre, soit 24h après la sortie du Premier ministre.

Cependant , le constat sur le terrain est tout autre. Celui-ci contraste bigrement avec l’assurance donnée par ces reponsables cités ci-haut.

Que se passe-t-il pour que demeure l’impasse.

Ces derniers jours, les autorités de la transition ont multiplié des rencontres avec les acteurs du secteur minier. Objectif annoncé, rassurer ces derniers de la volonté de l’Etat à leur garantir environnement saint de travail.

Sauf qu’au fil des rencontres, sous fonds de nouvelles dispositions qui modifient les engagements de départ, l’incertitude grandit. Les miniers ne semblent plus rassurés. Cela est dû en partie à la qualité de leur interlocuteur, le ministre des mines , Moussa Magassouba. Celui-ci, faut-il le rappeler, a des relations difficiles, aussi bien avec ses cadres qu’avec les partenaires miniers. C’est du moins ce qu’on apprend .

Sur ce point, plusieurs observateurs pendent avoir l’impression que le ministre Magassouba est venu pour régler des comptes. Et que tous ses agissements sont de nature à aggraver la réticence des miniers et à créer l’incertitude dans le secteur. « Dans ce secteur, les gens ne sont sûrs de rien. Selon ses humeurs, il peut vous imposer une suspension des travaux ou modifier les engagements contractuels de base de façon unilatérale », regrettent des observateurs.

La situation est inquiétante. Elle doit être au plus vite revue par les hautes autorités quand on sait que le secteur minier est l’un des plus gros contributeurs des recettes du pays. Il est aussi l’un des plus gros pourvoyeurs d’emplois.

Dossier à suivre!
Au prochain!

Sadikou