A la suite des discussions entamées le 23 avril 2019 à Conakry sur l’évaluation de la mise en œuvre du programme de facilité élargie de crédit, le ministre de l’économie et des finances en compagnie de la ministre du plan et du développement économique a animé, conjointement avec les missionnaires du fonds monétaire international, une conférence de presse. La salle de conférence du MEF a servi de cadre à cet entretien.
Cette évaluation a porté en premier lieu sur les réalisations comparées du programme FEC relatif au critère quantitatif, aux objectifs indicatifs et aux repères structurels au 31 décembre 2018 et, en second lieu sur la revue des résultats à fin mars 2019 parce que la mission du FMI voulait avoir une perspective sur l’évolution au cours de l’année 2019.
Selon le ministre de l’économie et des finances, « sur le 1er objectif de la mission, les discussions ont abouti à la conclusion que les critères de performances telles que défini par le programme ont été largement atteints au 31 décembre 2018. Par ailleurs, l’objectif indicatif concernant les dépenses de filets sociaux a été aussi atteint » précise le ministre des finances.
Mais tout n’a pas été rose reconnait le chef du département de l’ECOFIN.
« Cependant, les objectifs relatifs à la collecte des recettes fiscales et à la variation des arriérées domestiques sur base nette n’ont pas pu être réalisés dans un contexte un peu difficile à cause notamment des mouvements sociaux qui ont eu lieu auparavant et qui ont un impact négatif sur la mobilisation des recettes intérieures. Malgré tout, les performances budgétaires et monétaires ont été jugées bonnes. Ce qui a permis de maintenir l’inflation entre autre en glissement annuel dans les limites du programme soit 9,8 %. Les autres variables macro-économiques, le taux de croissance qui se chiffre à 6,3 % et le solde extérieur se sont également bien comportés » a indiqué Mamady Camara.
S’agissant du second objectif de la mission, le ministre Camara affirme que les discussions sur les résultats budgétaires et monétaires à fin mars 2019 comparés aux objectifs indicatifs qui leurs sont associés ont montré dans l’ensemble que les perspectives à fin juin et fin décembre de cette année se présentent sous de bons auspices.
A l’issue de ces discussions, les deux parties se sont accordées sur le nouveau cadrage budgétaire et monétaire ainsi que sur les projections révisées au niveau du secteur réel et du secteur extérieur mais là, les discussions vont se poursuivre après le départ de la mission afin d’avoir un cadrage définitif.
Mônêmoundomma Bangoura