Depuis juillet 2022, CMOC n’exporte plus de cuivre ou de cobalt depuis sa mine Tenke Fungurume. Son partenaire de coentreprise, la Gécamines, a en effet obtenu l’interdiction des exportations en raison du différend qui l’oppose à l’entreprise chinoise au sujet des redevances minières.
Les exportations de cuivre et de cobalt du groupe minier CMOC, à partir de sa mine Tenke Fungurume en RDC, devraient reprendre dans les prochaines semaines. C’est du moins ce qu’il faut retenir d’un document déposé mercredi 19 avril par l’entreprise chinoise à la bourse de Hong Kong, après un accord avec la Gécamines.
Selon les détails relayés par Bloomberg, les deux parties sont en effet parvenues à un « consensus sur la question des redevances », au cœur du différend qui oppose depuis près d’un an les deux actionnaires de la mine. Selon la Gécamines, CMOC a sous-estimé volontairement les réserves minérales du projet afin de payer moins de redevances, et lui devrait jusqu’à 7,6 milliards de dollars.
Alors que la Gécamines a obtenu de la justice la nomination d’un administrateur provisoire pour la mine, CMOC a refusé à ce dernier l’accès au site. Il a donc ordonné l’interdiction des exportations à Tenke Fungurume, une mesure en vigueur depuis juillet 2022 et qui a entrainé le stockage à la mine de plusieurs centaines de millions de dollars de cuivre et cobalt.
Notons que la résolution du différend avec la Gécamines intervient alors que CMOC achève progressivement un projet de 2,5 milliards $ destiné à augmenter de 200 000 tonnes la production de cuivre et de 17 000 tonnes celle de cobalt à Tenke. La compagnie est ainsi en bonne voie pour ravir à Glencore le titre symbolique de premier producteur mondial de cobalt.
Agence Ecofin