Le mois de ramadan approche à la vitesse supérieure. L’engouement des préparatifs des musulmans est palpable dans nos marchés. L’heure est à l’approvisionnement des ménages en produits de première nécessité, pour couvrir tout le mois ou pour bien l’entamer.
C’est dans cette perspective que le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA), a fait une déclaration dans laquelle il invite tous les opérateurs économiques « à maintenir des prix accessibles à tous, et à éviter la hausse injustifiée, surtout en ce qui concerne les denrées de première nécessité ».
Comme à l’accoutumée, c’est le moment idéal pour nombre de commerçants guinéens, contrairement aux autres pays de la sous région, de hausser les prix des produits au marché. Ce qui rendrait la tâche difficile aux fidèles musulmans dans l’accomplissement de leur obligation religieuse.
Elhadj Oumar Sy, vendeur de riz au marché de Koloma dans la commune de Ratoma estime que c’est d’une manière anarchique que les prix sont fixés en Guinée. Selon lui, les autorités du pays sont absentes partout où le citoyen a vraiment besoin d’elles.
Pour le moment, les prix restent stables au marché. Aucune hausse ni aucune baisse n’a été enregistrée. C’est un constat fait par emergencegn.net a fait sur le terrain.
Aminatou Diallo, ménagère, rencontrée à Koloma marché, exprime sa peur que les prix des denrées de première nécessité ne grimpent. << Actuellement même, je me demande comment je pourrais me débrouiller pour bien nourrir ma famille durant le mois saint. J’ai 6 enfants et des frères et sœurs qui vivent chez moi. Les moyens nous manquent déjà. Mais s’ils augmentent les prix au marché, ça va nous affecter à plus d’un titre >>, a déclaré madame Diallo qui ajoute : << malheureusement, les commerçants se disent musulmans, alors qu’ils font souvent des choses qui ne sont pas dignes d’un bon croyant. On prie Dieu que le prix diminue cette fois-ci >>.
Plus loin, Elhadj Oumar Sy croit que c’est les grands opérateurs économiques qui seraient à la genèse de ces crises. << Nous détaillants, on augmente les prix que si les grossistes haussent le prix des produits à leur niveau. Tout dépend de la haut. Au Sénégal, là où j’ai fait plus de 12 ans, c’est l’État qui fixe les prix en consultant les opérateurs économiques bien-sûr. Mais chez nous, c’est extraordinaire >>, a-t-il précisé.
Il faut noter que cette situation inquiète tout le monde. Surtout que la majorité des citoyens guinéens vivent au jour le jour.
Mamadou Alpha Baldé