Primature, Finances, Energie, CENI : ces ministères et institutions dont les budgets ont été dégraissés en 2021

Emergence – L’Assemblée nationale a adopté fin décembre dernier le budget 2021 de l’Etat guinéen. Les recettes  sont projetées à 23 400,3 milliards de francs guinéens tandis que les dépenses explosent pour atteindre 27 627,7 milliards de francs guinéens.

Cet accroissement des dépenses entraine inévitablement la hausse des crédits alloués à certains départements ministériels et institutions constitutionnelles.

Toutefois, l’analyse des crédits dans cette Loi des finances initiales 2021 laisse comprendre que plusieurs ministères et pas les moindre connaissent des budgets en baisse.

Sans surprise, la Présidence de la République voit son budget annuel passer de 489,9 milliards en 2020 à 492,5 milliards en 2021, soit une hausse de 2,5 milliards de francs guinéens.

Le ministère de la Défense, voit son budget exploser de 413,7 milliards à 2 406,7  milliards GNF en 2021 contre 1 993 milliards GNF l’année dernière.

Beaucoup plus regardante des dépenses publiques, portée vers un arbitrage budgétaire qui fait parfois des ministres mécontents, la Primature constate son budget chuter de 74 milliards GNF par rapport à l’exercice précédent.

Ses allocations se situent désormais à 164,6 milliards de francs contre 239 milliards GNF en 2020. Ce sont particulièrement les nomenclatures « Dépenses de transfert », « Dépenses d’investissements » et « Financements extérieurs » qui sont amputées.

Les ministères comme la Sécurité, l’Administration du territoire, les Affaires étrangères, le Plan et les Travaux publics se frottent les mains. Leurs budgets sont revus à la hausse dans ce contexte.

Le ministère de l’Economie et des Finances en revanche constate une réduction de son budget de 52 milliards à seulement 200,9 milliards GNF contre 253,1 milliards GNF l’année passée.

Dans un contexte marqué par la lutte contre le Coronavirus, le ministère de la Santé enregistre un écart de 592,9 milliards de francs sur son budget de 2020. Celui-ci était de 2 770  milliards de francs guinéens. Il se situe à 2 177 milliards GNF désormais.

Une coupe drastique de 16 milliards de francs guinéens est constatée aussi au ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts qui ne devra se contenter que de 233 milliards de francs guinéens pour mener à bien sa lutte pour la protection de l’environnement et des forêts.

En raison de la réduction des dépenses et transferts à EDG, le ministère de l’Energie enregistre une chute de 277 milliards de francs dans son budget fixé cette année à 5 178 milliards de francs contre 5 455 milliards en 2020.

Les députés aussi vont devoir se serrer la ceinture. Leur budget passe de 253 milliards à 235 8 milliards de francs, soit une baisse de 17 milliards de francs guinéens.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) va fonctionner sur un budget de 75 milliards de francs guinéens. En comparaison à 2020 au cours de laquelle elle devait organiser le double scrutin référendaire et législatif et la présidentielle (320 milliards GNF), l’organe électoral constate un dégraissage de 244 milliards.

Après avoir bénéficié d’un budget de 14 milliards, le ministère de la Citoyenneté et de l’Unité nationale connait une réduction budgétaire de 1,8 milliards de francs guinéens cette année. La coupe est essentiellement opérée dans les dépenses des Biens et Services.

Samuel Camara

dcm@emergencegn.net