Pas de « liberté immédiate » pour Kassory et ses codétenus

Emergence – La demande de mise en liberté immédiate formulée par la défense de l’ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et ses codétenus anciens ministres du régime Condé, vient d’être rejetée ce mardi 26 avril par la CRIEF.

Après  les débats la semaine dernière, la décision dans le référé pénal dans le procès de détournement de deniers publics, blanchiment d’argent, corruption et complicité de détournement contre Kassory, Dr Mohamed Diané (ancien ministre de la Défense) et Oyé Guilavogui (Environnement) vient de tomber.

Après avoir examiné la demande, la Cour de répression des infractions économiques et financières a purement et simplement rejeté la demande de mise en liberté immédiate.

De quoi faire réagir les avocats des prévenus, à l’image de Me Sidiki Bérété, qui estime que leurs clients sont devenus des détenus par la volonté du prince. « La CRIEF est un instrument de sale boulot. La liberté est bafouée conformément à la loi. Nous allons immédiatement relever l’appel », a-t-il signifié.

Les avocats de la défense disent être restés sur leur faim. Ils estiment que la Cour a été dans l’incapacité d’apporter la preuve dans la détention des accusés. « Le parquet spécial n’a pas pu démontrer les motifs de leur détention. En pleine audience, il a quitté le siège vers la fin par manque d’arguments. On veut faire taire politiquement nos clients. Mais c’est une peine perdue. Ils ne vont jamais se taire. Depuis le 6 avril 2022, ils sont incapables de présenter nos clients à une juridiction de jugement, ni à un juge d’instruction », a déclaré l’avocat Me Bérété.
Ousmane Sylla