Emergence – La suppression par la compagnie Orange-Guinée des bonus qu’elle accordait à ses clients n’a pas trouvé un écho favorable chez l’Union des consommateurs qui a vite fait de demander à la société de reconsidérer sa position.
Le leader de la téléphonie mobile en Guinée avec 59,2% de part d’un marché qui compte environ 15 millions d’abonnés a annoncé il y a une semaine la suppression des bonus pour ses clients. La décision fait suite à la nouvelle formule de taxation imposée par l’Etat guinéen à hauteur de 20 francs la minute et qui s’appliquerait aux appels effectués par ces bonus entre les abonnés du même réseau Orange.
Selon le Responsable de communication de la société, cette facturation d’un service offre pourtant gratuitement ne saurait exister dans ces conditions.
« Les bonus sont offerts au client gratuitement pour lui permettre de communiquer plus longtemps avec ses proches. Si cette gratuité elle-même est taxée comme d’autres appels entre opérateurs, vous conviendrez avec moi qu’il est de responsabilité de l’opérateur de revoir cette politique afin de ne pas subir les coûts qui n’étaient pas préparés », explique Mohamed Lamine Kéita.
Les bonus étaient accordés sur les transferts de crédit tous les vendredi et à l’occasion des fêtes et les rechargements via la plateforme de transfert monétaire Orange-Money.
En mettant croix sur l’octroi de ces services gratuits, Orange estime ne pas continuer à payer pour des bonus offerts en principe gratuitement à ses abonnés.
La nouvelle n’enchante pas tout naturellement les clients. L’Union des consommateurs de Guinée est monté au créneau pour appeler Orange à rétablir les bonus pour ses clients.
Le président de ce groupe, Ousmane Keïta, se dit à la fois surpris et déçu par la mesure. « En dépit des problèmes la société devait penser à nous, pour nous permettre de donner notre avis », s’insurge-t-il. « Le droit des consommateurs doit être respecté à tous les niveaux », ajoute-t-il.
L’Union prévoit de rencontrer les dirigeants de la compagnie de téléphonie pour leur exprimer son mécontentement.
Ousmane Sylla