Emergence – La junte militaire a annoncé mardi tard dans la nuit, à la surprise générale, la suspension de la participation de la Guinée à l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal. Deux raisons principales ont été évoquées par la Présidence guinéenne pour justifier cette décision manu militari.
Dans un communiqué rendu public, le cabinet du Colonel Mamadi Doumbouya a accusé l’organisation de ne pas tenir compte des préoccupations et des intérêts stratégiques de la Guinée.
La junte militaire a nommément cité le retard dans le financement du barrage hydroélectrique de Koukoutamba situé sur le territoire guinéen et la sous-représentativité du pays au sein des instances de décisions de l’organisation.
La décision des autorités guinéennes est tombée quelques heures après la 19è Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OMVS tenue par visioconférence.
Au lendemain de cette sortie fracassante du CNRD, la junte au pouvoir en Guinée, aucun autre détail n’était disponible. Mais des informations fournies à Emergence par des sources à Dakar laissent comprendre que la source de la colère de Conakry pourrait venir des deux principales décisions prises par les chefs d’Etat lors de cette conférence.
Emergence a appris de manière précise que les présidents des quatre pays membres de l’OMVS étaient effectivement présents à cette rencontre tenue en mode virtuel. Le Colonel Assimi Goïta du Mali, qui était le président en exercice de la Conférence des Chefs d’État de l’OMVS, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani de la Mauritanie, Macky Sall du Sénégal et le Colonel Mamadi Doumbouya de la Guinée.
Autre détail à ne pas négliger, c’est que le principal point à l’ordre du jour portait sur la désignation d’un nouveau président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. Le mandat de Goïta étant arrivé à terme. Et c’est le mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani qui sera élu président de la conférence des chefs d’Etat. La goutte d’eau qui fera déborder le vase est la nomination de la ministre de l’Energie et de l’Eau du Mali, Bintou Camara, au poste de Président du Conseil des ministres de l’OMVS.
Emergence Mag