Emergence – Bel Air Mining doit d’énormes sommes à ses sous-traitants ainsi qu’au gouvernement, pour un montant estimé à plus de 20 millions de dollars, selon nos sources. Cependant, le gouvernement semble inactif face à la situation de redressement de la société. Récemment, les travailleurs ont été en grève en raison du non-paiement de leurs salaires, et nous nous interrogeons sur le suivi que les autorités apportent à cette société.
La société Orion Resources, un actionnaire majeur, refuse de fournir davantage de soutien à Bel Air Mining en raison de la mauvaise gestion de l’entreprise. La direction de Bel Air Mining avait demandé à utiliser ces fonds pour payer les salaires et les dettes envers le gouvernement. Orion Resources se réfère à la sanction infligée à Bel Air Mining par l’ancien ministre des Mines, Moussa MAGASSOUBA, qui n’a pas pris les mesures nécessaires pour comprendre le fonctionnement de cette société, notamment en ce qui concerne les parts de l’État, le paiement des taxes, et le respect de la convention. Selon nos informations, le gouvernement pourrait, à tout moment, révoquer le permis de la société. Toutefois, en raison des relations de cette société avec le ministère des Mines et de la Géologie, il semble qu’elle ait une position bien ancrée au sein de ce ministère.
Pendant que les employés de cette société vivent une situation de précarité inacceptable, le directeur général Jeff Couch, nommé par Orion, se déplace en hélicoptère en Guinée pour ses visites sur site. Le coût de son logement en Guinée, qui dépasse largement celui des autres directeurs d’entreprises, est également préoccupant. Lors de ses rencontres avec les autorités du ministère des Mines et de la Géologie, il se montre avec une arrogance démesurée et incompréhensible.
WANSA, un partenaire d’Orion et acheteur de la bauxite de Bel Air Mining, présente les mêmes pratiques douteuses en matière de paiement de ses sous-traitants, tant en Guinée qu’à l’international. La société est actuellement poursuivie pour ces pratiques, selon nos informations. La question se pose alors : que fait la douane guinéenne dans cette situation ? Bien que cette entité de l’État perçoive les droits de passage de la bauxite, elle n’est pas responsable des autres dues de l’État. Il est grand temps que le ministre des Mines et de la Géologie examine le fonctionnement de cette société. Il semble que cette entreprise n’ait pas encore réalisé de bénéfices depuis le début de sa production, mais cela n’a pas empêché le gouvernement de Dr. Bernard GOMOU de rouvrir en grande pompe les opérations de cette société.
La société WANSA, qui achète la bauxite de Bel Air Mining, bénéficie de conditions avantageuses en Guinée. Elle achète la bauxite à un prix très bas, soit 30 $ la tonne, alors que le prix du marché est de 45 $. Ces transactions favorisent non seulement WANSA mais aussi Orion et Bel Air Mining. Avec un prix de vente de 30 $ la tonne, Bel Air Mining se trouve en difficulté pour payer ses employés et réaliser des bénéfices. Nous nous interrogeons sur la certification des états financiers de Bel Air Mining par le ministère des Mines et de la Géologie.
Orion a tenté à plusieurs reprises de vendre Bel Air Mining à Londres sans succès pour l’instant, sans en informer le gouvernement guinéen. La dernière solution envisagée par Orion et WANSA semble être que WANSA reprenne l’activité. Les préparatifs sont en cours au sein du ministère des Mines et de la Géologie. WANSA déploie des efforts considérables pour reprendre cette mine, et le gouvernement pourrait se retrouver à accepter une transaction qui ne profite ni au pays ni aux Guinéens qui souffrent en travaillant pour Bel Air Mining. Selon notre informateur, la sanction financière réglée par Bel Air Mining a été entièrement payée par WANSA et constitue d’ailleurs une partie de la transaction de rachat de la société.
Que fait le ministère des Mines et de la Géologie pour retirer le permis minier de Bel Air Mining et le transférer à la Soguipami, qui pourrait commencer une opération minière à l’image des autres sociétés nationales en Afrique ?
Affaire à suivre !
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