Emergence – L’incompréhension entre l’État Guinéen et les sociétés de téléphonie à propos des taxes et impôts payés par celles-ci, a atteint son apogée. Ces deux entités se livrent par médias interposés à des guerres de communications en vue de gagner l’opinion.
A cet effet, L’ARPT est sortie de sa réserve la semaine dernière. Le régulateur a fait l’exact contraire du rôle qui lui est dévolu. Au lieu de demeurer dans l’action, si non avoir la pédagogie d’informer les Guinéens sur le bien-fondé de sa décision qui parait très controversée, il a plutôt enfilé le manteau d’opposant en laissant transparaitre dans ses récriminations le laisser-aller qui a caractérisé la gestion par l’Etat de ces sociétés de téléphonie qui avaient d’ailleurs, elles-aussi, précédemment dénoncé l’augmentation constante des impôts et taxes.
Ces sociétés de téléphonie affirment que ces charges imposables représentent 65% de leurs chiffres d’affaires. C’est ainsi la somme de l’IS (impôts sur société), l’IRVM (impôts sur le revenu mobilier), la TVA, la RTS, la TARTEL et la TCT qui vient d’être doublée en faveur de l’adoption du nouveau code des impôts.
Avec un ton dur révélateur de son intransigeance à ne pas lâcher prise contre des multinationales réputée intouchables, l’ARPT annonce la détermination de l’État à ne plus se laisser faire.
Cependant, à voir ce qui se passe dans d’autres secteurs d’activités très lucratifs, on peut conclure à un traitement de faveur de la part de l’État.
C’est le cas des mines qui bénéficient d’énormes exonérations, notamment des exemptions fiscales malgré leur faible apport au budget de l’État. Des avantages qui n’existent nulle part, ailleurs.
Elles ne représentent que 1,6 % des recettes fiscales et emploient moins de 3% de la population active.
L’État étant engagé à renflouer ses caisses, Certainement que ce secteur sera la prochaine cible .
Mohamed Zaka