C’est donc décidé, les activités de la SAG vont être arrêtées. Ce dimanche 18 novembre 2019, la Centrale électrique est coupée et la ville chaude de Siguiri plongée dans l’obscurité totale. C’est du moins ce que nous rapporte une source proche de la société.
Très préoccupé par cette situation qui risque de créer un Chaos dans la cité, un groupe de travailleurs a manifesté ce matin devant le bloc administratif de la préfecture. Une façon d’exiger de l’état des mesures urgentes d’assurer son autorité pour sauver les emplois des guinéens.
Certains commencent déjà à critiquer le préfet de Siguiri qu’ils accusent d’être responsable de la crise, n’ayant pris aucune mesure pour éviter cette attaque que subit la société.
La société AngloGold Ashanti de Guinée (SAG) avait annoncé le vendredi l’arrêt de toutes ses activités minières à Siguiri jusqu’à nouvel ordre. L’envahissement des mines par les communautés de Fatoya est à l’origine de cette décision.
Dans un communiqué, la direction générale de la SAG justifie l’arrêt de ses activités par l’envahissement tôt ce vendredi des mines par les communautés de Fatoya. Selon ledit communiqué, l’envahissement des mines a empêché le déroulement normal des opérations sur le terrain.
Sur instructions de la société AngloGold Ashanti, la SAG a décidé d’arrêter progressivement les activités minières à Siguiri. Les activités de sondage, d’extraction minière, le contrôle de terrain, etc… vont ainsi être arrêtées selon le communiqué de la direction générale de la SAG.
Le communiqué indique que d’autres décisions ont été prises ce vendredi 15 novembre 2019. Ce sont entre autres :
La suspension de tous les contrats de sous-traitance et de prestation avec la SAG, la suspension de tous les contrats individuels de travail. Les responsables de la centrale sont invités à arrêter progressivement la fourniture du courant aux communautés 12 heures après la diffusion du communiqué, etc…
Cependant la direction générale de la SAG indique qu’une exception est faite aux services minimums de chaque département jusqu’à l’arrêt définitif des opérations de la mine.
Il faut rappeler que ces derniers temps, la SAG est confrontée à des mouvements de revendications syndicales.
Par Sadjo Bah