Marché – commune de Ratoma : où vont les taxes payées par les commerçants ?

D’importants montants sont collectés au quotidien au titre des recettes au niveau des marchés de la commune de Ratoma. Cependant l’utilisation qui en est fait reste méconnue des contribuables.

Au marché de Taouyah, situé sur la corniche nord de la capitale, les vendeurs y sont soumis au payement de deux catégories de taxes, à la commune. C’est ce que nous ont confié certains commerçants, rencontrés ce jeudi 14 mars.

La première catégorie de taxe payée est celle relative au droit de marché et l’autre, celle relative au service de balayage.

Selon Souleymane Diallo, commerçant, c’est un montant qui varie de 1000 à 1500 francs guinéens qui est payé au compte du droit de marché, aux agents collecteurs de cette commune.

En ce qui concerne, le service de balayage, il affirme que c’est un autre montant situant entre 500 et 1000 Gnf qui est aussi payé au quotidien par les commerçants du marché de Taouyah.

Ces montants collectés par les agents percepteurs de la commune sont ensuite déversés dans les caisses de cette municipalité.

De janvier à février 2019, c’est un montant de 53 millions 605.800 Gnf qui a été généré par les marchés relevant de la commune de Ratoma, à en croire nos sources. Ce montant est reparti entre 27 millions 138 200 Gnf collecté en janvier, contre 26 millions 467 600 Gnf en février.

En dépit de ce pactole généré par les marchés relevant de la commune de Ratoma, aucun franc n’est alloué à l’entretien de ces marchés. Outre ces taxes, les commerçants de ce marché payent chaque jour une somme de 1000 Gnf pour non seulement l’assainissement de leur milieu, mais aussi pour la sécurité du marché. A en croire la même source, les recettes générées par les marchés de cette municipalité sont utilisées de deux manières. Une partie de ces recettes serait destinée au fonctionnement de la commune tandis que l’autre au payement des salaires des agents de terrain, chargés de la collecte.

Raoul Thierry Soumahoro