MAMRI : difficile opération de sauvetage d’une structure mal-en-point (Dossier de la rédaction)

La semaine dernière, le Comité de pilotage de la Mission d’appui à la mobilisation des ressources internes(MAMRI), s’est réuni autour du Général Amara Camara, qui en est d’ailleurs le président, selon l’intéressé lui-même.

Cette troisième réunion regroupant des entités publiques et privées ainsi que les départements techniques et financiers a eu lieu le 06 décembre 2023, au palais Mohamed V.

La volonté affichée est d’apparence infaillible. En témoigne la réaction de satisfaction du Président du comité de pilotage de la MAMRI, sur les réseaux sociaux, après la rencontre qui a réuni les entités publiques et privées concernées, ainsi que les départements techniques et financiers.

« L’objectif central de cette rencontre périodique était de passer en revue la concrétisation de 20 projets stratégiques alignés sur la vision du colonel Mamadi Doumbouya  , qui portent sur la dynamisation des reformes afin de mobiliser efficacement   et sécuriser les ressources internes . La rencontre de ce jour qui marque un tournant significatif dans la mise en œuvre de la MAMRI, nous a permis de voir de manière proactive comment répondre aux besoins pressants des populations… »  S’est délecté le tout puissant Secrétaire Général de la Présidence.

Dans le ton, on peut bien espérer. Sauf que dans les faits, il semble difficile d’animer un service en Etat de mort cérébrale dit-on.

D’abord le fonctionnement n’est plus budgétisé, contrairement aux années précédentes.  Il suffit de bien lire les lois des finances de ces années pour s’en rendre compte. On fonctionne grâce aux suintements qui arrivent de la présidence, ces petits montants coupés dans le budget de la présidence. Conséquence, le service est inefficace, bien que le contraire soit soutenu par les responsables de la boite qui jurent par tous les noms de Dieu, que tout va bien. Sauf que les actions autrefois considérables ne plaident pas en faveur d’un sentiment de satisfaction exprimé par ces dirigeants, à propos du fonctionnement de leur structure.

Pire, on apprend que des travailleurs n’y perçoivent plus régulièrement leurs salaires, affectant ainsi le moral des cadres compétents venus d’ailleurs. Des cadres qui étaient convaincus, tout au départ, de trouver à la MAMRI un cadre idéal pour faire valoir leur savoir-faire au bénéfice du pays.

Il y a d’un côté le management qui est mis à l’index. De l’autre, la gestion du service par ses différentes tutelles, cela avant l’avènement au pouvoir des militaires.  De la Primature à la Présidence d’alors, la MAMRI a souffert des agissements sur fonds de suspicions et de guerre d’intérêt entre les responsables haut perchés d’alors.

S’il y a besoin de rappeler, ce conflit jugé inutile à l’époque à fait perdre à la MAMRI un financement Koweitien de plus de 30millions dollars. Ce financement devait donner un grand coup d’accélérateur aux projets de digitalisation de toutes les régies de l’Etat. Dommage !

En effet, le défi pour les nouvelles autorités, c’est de réanimer un service dont les perspectives sont orageuses, totalement incertaines, au-delà des mots, donc des volontés clairement exprimées

La Redaction d’Emergence

MAMRI en Guinée est mal en point