Émergence – En réunion extraordinaire jeudi 20 août par visioconférence sur la situation politique au Mali, les Chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont fermement condamné le coup de force perpétré au Mali, le 18 août, par le CNSP (Comité national pour le salut du peuple). Coup d’Etat qui a entraîné le départ anticipé du président Ibrahim Boubacar Kéita.
A l’issue de leur réunion qui traduit visiblement une unité d’action, les Chefs d’Etats de la CEDEAO ont dénié « toute forme de légitimité aux militaires putschistes ».
Ils ont exigé en outre la « libération immédiate » du président IBK et de tous les officiels.Avant de demander « le rétablissement immédiat du président Ibrahim Boubacar Kéita ».
Outre la suspension du Mali de tous les organes de décision de l’espace communautaire, ce qui parait classique en pareil cas, les Chefs d’Etat réaffirment leur décision prise aux premières heures du coup d’Etat, de fermer toutes les frontières terrestres et aériennes. De ce fait, il ont durci les sanctions en décidant de l’arrêt des transactions financières et de tous les flux économiques et commerciaux entre le Bamako et tous les pays membres.
Mais en pleine pandémie de Coronavirus, les présidents prennent la précaution d’exempter de la liste des sanctions, certains produits de première nécessité dont les maliens ont besoin. Ainsi, en plus des produits pharmaceutiques et les équipements de lutte contre la Covid-19, les produits pétroliers et l’électricité ne sont pas soumises à la sanction imposée par l’espace communautaire pour isoler les nouveaux maîtres du Mali.
Samuel Camara
Email : dcm@emergencegn.net