Emergence – Le gouvernement guinéen a officiellement lancé cette semaine le Fonds de Garantie des Prêts aux Entreprises. Pesant une enveloppe initiale de 100 milliards de francs guinéens le FGPE apparait comme une véritable bouffée d’oxygène pour les petites et moyennes entreprises du pays.
Crée en juin 2022, le Fonds de Garantie des Prêts aux Entreprises est opérationnel depuis cette année suite à la nomination d’un directeur général en février et l’installation d’un Conseil d’administration le mois suivant.
A travers cet instrument financier, le gouvernement vise principalement les PME généralement en manque d’appuis techniques et financiers. Il espère booster les activités de ces dernières en créant des facilités d’accès au financement bancaire à des taux d’intérêt attractif.
Pour la ministre du Commerce, de l’Industrie, des PME, Louopou Lamah, la voie est toute trouvée par l’Etat guinéen pour consolider les entreprises locales.
« Dans le monde, les petites et moyennes entreprises représentent 90% des entreprises, environ 60 à 70% des emplois et 50% du PIB », explique-t-elle, ajoutant que les entreprises détenues par les jeunes et les femmes sont les plus menacées par le phénomène inflationniste.
« Nous devons donc créer à travers ce fonds, un environnement devant soutenir les petites et moyennes entreprises et favoriser l’inclusion financière de façon que les PME puisent accéder de manière équitable aux marchés et aux moyens de financement », lance la ministre du Commerce.
A ses yeux, le Fonds de Garantie des Prêts aux Entreprises une étape importante. D’autant qu’il « pose les bases d’une relation de confiance entre les acteurs financiers et ceux du privé, chose indispensable au renforcement du climat des affaires ».
Les informations d’Emergence indiquent que ce fonds novateur offre aux entreprises une Garantie individuelle dont la durée du crédit varie d’un mois à 7 ans. Et une autre garantie dite « Partielle de portefeuille » qui couvre d’un mois à 7 ans.
Le fonds va « amplifier l’accompagnement des entreprises par un engagement responsable en matière de gestion des risques », promet d’ores et déjà son Directeur général Abdoulaye Diallo.
« Il va favoriser la création de l’entreprenariat notamment féminin et jeune ainsi que le financement vers les secteurs porteurs de croissance comme l’agriculture et les secteurs de transformation », assure-t-il.
Samuel Camara