Emergence – Cette semaine, l’Autorité de régulation des postes et télécommunications, a annoncé, dans un communiqué, avoir octroyé à l’opérateur de téléphonie MTN, la licence pour l’exploitation de la 2G, 3G et la 4G. La contrepartie financière, selon le communiqué, est de 55 millions dollars US. C’est pour la période allant jusqu’en 2032, soit dix ans de validité.
Cet accord intervient alors que la licence de l’opérateur sud-africain a expiré depuis 2018.
Le montant annoncé suscite des interrogations et ravive les débats les plus passionnants, car il est largement en deçà de celui qui a été déboursé par son concurrent sur le terrain, Orange Guinée. Cet autre opérateur, on s’en souvient, a payé 90 millions dollars US, pour renouveler sa licence en 2021.
A propos du montant, on apprend que les anciens dirigeants de l’ARPT ont tenu compte de la position dominante, de quasi-monopole d’orange Guinée sur le terrain. Il faut, à cet effet rappeler, que Orange dispose de près de 80% des parts de marché.
«C’est donc une politique qui consiste à ne pas d’avantage asphyxier l’opérateur déjà en difficulté précipitant ainsi son extinction», nous explique un spécialiste dans le domaine.
«Cela ne peut pas être une excuse pour MTN qui a bénéficié des mêmes opportunités d’investissements pour son émergence , mais qui traine les pas à cause de sa mauvaise politique de développement et de la corruption qui mine cette entreprise», rétorque un autre.
L’autre grosse inconnue de ce bail avec l’État, c’est les conditions de payement du dû. C’est de connaitre l’échéancier. A ce niveau, on rappelle qu’orange Guinée, pour le payement de sa licence, a bénéficié d’un échéancier relativement court. L’opérateur a payé la moitié du pactole à la signature, soit 45 millions USD, avant de s’acquitter du reliquat plus tard.
Mognouma