Emergence – Le jeudi 2 décembre, une Ordonnance du président de la Transition Colonel Mamadi Doumbouya annonçait la création d’une Cour de répression des infractions économiques et financières(CRIEF). Près de quatre jours après cette importante décision, on en sait un peu sur les motivations qui ont prévalu à sa création.
La première déclaration officielle venant de la sphère gouvernementale est de Fatoumata Yarie Soumah, la ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
Dans un entretien accordé à la télévision nationale et diffusé dimanche, la Garde des Sceaux a expliqué que la création de cette juridiction répond à un double objectifs. « La création de la par le Colonel Mamadi Doumbouya est un double signal: aux Guinéens, il s’agit de dire que nul ne peut s’approprier illégalement de la chose publique et rester impuni. Aux partenaires de la Guinée, il s’agit de dire que l’argent public ne sera plus détourné impunément par des agents de l’Etat », a dit l’ancienne notaire.
On rappelle que l’Ordonnance de création précise que seules les infractions économiques estimées à 1 milliard de francs guinéens et plus seront tranchées par la CRIEF.
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Mais sur la RTG, la ministre a précisé que toutes les infractions économiques et financières portant sur les sommes inférieures à un milliard de franc guinéen seront traitées par les juridictions de droit commun comme les tribunaux de premières instances.
D’après madame Fatoumata Yarie Soumah, les tribunaux peinaient à traiter les dossiers économiques et financiers. Ce qui fait qu’à ce jour, plusieurs dossiers économiques sont toujours pendants. « A date, il y a 40 dossiers classés dans les tiroirs et qui n’ont pas connu de traitement », a-t-elle révélé.
Ousmane Sylla