L’activité économique a tourné au ralenti lundi à Conakry et dans plusieurs villes du pays suite à l’appel lancé par le Front national pour la défense de la constitution – FNDC- pour protester contre le changement constitutionnel en Guinée.
Très tôt ce matin, la police et gendarmerie ont pris d’assaut les lieux stratégiques de la capitale pour empêcher tout regroupement susceptible de troubler l’ordre public.
Les différentes artères de la capitale sont quasi vides. Sur la route le Prince dans la commune de Ratoma, fief de l’opposition, des pneus sont brûlés par endroit.
Des groupuscules de jeunes manifestants tentent de défier les forces de l’ordre. C’est le cas de Wanidara où nous apprenons que le PA installé au rond-point de la T5 a été pris pour cible par des jeunes en colère. Même scène aussi à Koloma.
Sur l’autoroute Fidel Castro, quelques rares véhicules et motos sont visibles dans la circulation avec là aussi, une forte présente des agents de sécurité.
Les boutiques et magasins sont fermés.
A Madina, le plus grand centre de négoce du pays situé dans la commune de Matam, les boutiques et magasins affichent portes closes. Quelques commerçants pris d’angoisse, rodent autour des magasins pour éviter disent-ils, toute tentative de vandalisme.
A Kaloum, centre des affaires de Conakry, les banques et autres grosses entreprises sont fermées. Quelques rares fonctionnaires qui ont pu rejoindre le centre-ville sont visibles dans certains ministères. Selon, un habitant joint au téléphone par notre rédaction, un calme règne dans les différents quartiers de Kaloum.
Les violences enregistrées durant cette journée de tension ont fait deux morts, selon le gouvernement.
Par Boubacar Diallo