Triste mise en scène : Quand le PM par intérim vérifie l’exécution du budget du ministère de Charles Wright

Emergence – Quel théâtre ! On a appris  cette semaine la mise en place d’un Comité interministériel chargé de contrôler l’exécution budgétaire par les départements sectoriels.  A sa tête le Chef du gouvernement par intérim, Bernard Goumou, et composé par  des ministres du pool économique.

La mise en place de ce comité est la réponse à l’inquiétude du Président de la République, Colonel Mamadi Doumbouya, relativement à l’exécution du budget et bon échéant.  Faut-il préciser si besoin en est, que l’inquiétude du Président est légitime et la mise en place du Comité devant satisfaire à cette inquiétude est tout aussi légitimé.

Par contre, le déplacement de cette équipe dans les locaux du ministère de la Justice et Garde des sceaux, qui est la première étape, relève d’un populisme administratif. C’est la théâtralisation de la gestion de l’administration.

Pourquoi se déplacer quand on peut avoir toutes les données sur place, quand on peut avoir d’un clic  le taux d’exécution par département, aussi quand on peut avoir sur place les projets prioritaires de ces différents départements ?  la question est importante .

En réalité, tout cela peut être réglé par le  cadrage budgétaire fait par le PM,   qui fixe les priorités selon la feuille de route que le  Président de la République lui soumet. Cela est rendu possible grâce à   la planification de l’exécution budgétaire qui doit être   fait par le ministre du Budget, et  dont l’objectif est de déterminer la disponibilité des ressources pendant une période donnée ainsi que les projets à financer .

Rien n’est fait au hasard.  Et rien ne doit être improvisé dans la gestion au sommet de l’État.  A défaut, ça ne rime à rien.

Le nouveau PM par intérim et ses accompagnateurs, tous hilares dans cette démarche ni moins ni plus populiste, en sont avertis.

Mognouma