Le PNDES et ses fameux 9 milliards US investis : le droit de douter à l’absence de certains détails (contribution)

Cette semaine, on a encore entendu parler du PNDES . C’est bien ce plan qui a bénéficié en 2017, à l’occasion de la tenue à Paris , de la réunion du groupe consultatif, des intentions de financement, au-delà des attentes.

En effet, partie pour pouvoir obtenir des partenaires environ 14 milliards US, la délégation guinéenne, conduite par le Président de la république, Pr Alpha Condé, a quitté la capitale française avec des promesses de financement à hauteur de 21 milliards US. Comme pour dire, que le chef de l’État a joué sa partition. Qu’il reste cependant, la mise en œuvre du plan assorti de projets pouvant levés ces fonds, sous la coordination du ministère du plan, mais hélas !

Deux ans après cette mission onéreuse réalisée auprès des partenaires financiers en France , la ministre du plan et du développement durable, Mamakany Diallo, à l’occasion de la réunion de revue de performance dudit programme, parle à nouveau de ce qui semble être sa chose . Elle l’a fait, lors de la présentation du rapport annuel de performance 2018 de la mise en œuvre du PNDES 2016-2020.

Neuf milliards dollars américains mobilisés et investis dans des projets et programmes de développement, a précisé la ministre. Ce qui fait en moyenne, un investissement de plus de 2 milliards US par an dans le pays, depuis le début du programme en 2016.

On peut être devant une situation parfaitement bien décrite par Hitler qui dit, que si vous désirez la sympathie de la masse, vous devez leur dire des choses les plus stupides.

Revenons-en, avec un investissement d’une telle envergure, presque l’équivalent du budget annuel guinéen, il y a lieu de s’y interroger. Certains, sans détour, trancheront en disant que c’est pratiquement impossible, que les emprunts atteignent un tel seuil du budget national .

Mieux, la capacité d’absorption du pays en matière d’aide au développement, reste faible, regrette le Premier ministre, qui est aussi intervenu en marge de cette cérémonie.

A dire vrai, ce montant investi depuis 2016, s’il s’avère, devrait forcément pouvoir améliorer le bien-être des Guinéens, opérer la transformation structurelle de l’économie, tout en mettant le pays sur la trajectoire du développement durable . Paradoxalement, la Guinée traîne toujours à la 175ème place sur 188 pays évalués par le PNUD en 2018 suivant l’indice de développement. Quant à la pauvreté, le pays burlingue à la queue du peloton, malgré encore une fois, ces investissements, que certains qualifient de factices.

Au demeurant, si les conditions de vie des populations ne sont pas impactés par ces investissements colossaux annoncés, comme c’est le cas maintenant, le programme aurait alors raté son objectif.

Sadikou