Le gouvernement tente d’unifier les patronats guinéens

Emergence – C’est un grand challenge. Le gouvernement de transition dirigé par le Premier ministre Mohamed Béavogui se lance dans une tentative d’unification des différentes organisations patronales guinéennes.

La délicate mission est confiée au ministre du Commerce, l’Industrie et des Petites et Moyennes entreprises (photo).

« Nous allons rencontrer les deux ou trois patronats afin de pouvoir parler d’une même voix », a signifié récemment, à Conakry, le ministre du Commerce Bernard Goumou. « En parlant d’une seule voix, c’est la Guinée qui gagne. Nous n’avons pas intérêt à aller en rangs dispersés », a-t-il dit.

En Guinée, il existe trois officiellement organisations patronales nées au gré des intérêts et des positions des décideurs politiques et des magnats.  La Confédération patronale des entreprises de Guinée (CPEG), le Patronat de Guinée (PAG) et la Confédération nationale du Patronat de Guinée (CNPG).

Un travail d’inspection réalisé en 2016 par le gouvernement et qui portait sur un échantillon de 724 Entreprises déclarées, et 18.597 travailleurs affiliés en règle vis-à-vis de l’Administration du Travail, avait conclu que la CPEG était « le patronat le plus représentatif au niveau national avec une vingtaine de fédérations pour 16. 923 salariés déclarés par les sociétés affiliées, soit 91% de l’effectif total. Elle était suivie du PAG qui récoltait 1.053 salariés déclarés (environ 5, 66%). Puis, venait en troisième place, la CNPG avec seulement 621 salariés  (3,34%).

« Aujourd’hui si je veux parler au patronat, je suis obligé d’appeler ces patronats afin que nous puissions dialoguer. Ce qui rend la tâche un peu plus difficile à mon département », a ajouté le ministre Bernard Goumou. « L’objectif final c’est de réunifier les enfants de la Guinée. ».

 

Samuel Camara