Le gouvernement suspend la DDI en raison du Coronavirus pour soulager les importateurs

Émergence – Le gouvernement guinéen vient de décider de suspendre le paiement de la Demande Descriptive d’Importation (DDI). La politique a pour but de soulager les opérateurs économiques grossistes et importateurs de denrées de première nécessité impactés, eux-aussi, par le Coronavirus.

La mesure couvre sept mois, allant du 1er juin au 31 décembre, selon un communiqué conjoint des ministres du Budget Ismaël Dioubaté et du Commerce Boubacar Barry.

Les produits concernés par cette suspension  sont notamment le riz, les huiles, le sucre, lait, oignons, la purée de tomate et le blé.

« Cette mesure entre dans le cadre du soutien du Gouvernement Guinéen aux opérateurs Economiques, afin de soulager ces derniers de l’impact de la pandémie du Covid 19 », expliquent les deux ministres dans le communiqué. Elle vise aussi à stabiliser les prix en gros des denrées concernées.

En Guinée, la DDI est une procédure qui précède l’importation des produits. Elle porte sur toute opération d’importation d’une valeur égale ou supérieure à l’équivalent en francs guinéens de 2 000 dollars US.

Sont exemptées  de son ouverture, les importations des articles tels que les objets d’art à titre non commercial, les journaux périodiques, les effets personnels et objets domestiques et les dons et fournitures destinés aux Missions Diplomatiques et Consulaires.

Les montants de la redevance dans le cadre de l’ouverture d’une Demande Descriptive d’Importation varient suivant les quantités des articles.

Ainsi, l’opérateur économique paie 400 000 GNF pour les importations dont la valeur FOB est inférieure ou égale à 50 millions de francs guinéens. La redevance passe à 600 000 GNF pour les importations dont la valeur FOB est comprise entre 50 millions et 100 millions de francs guinéens. Pour les importations dont la valeur FOB est comprise entre 100 millions et 200 millions de francs guinéens, la redevance DDI est à 800 000 francs. Enfin, pour les importations dont la valeur FOB est supérieure à 250 millions de francs guinéens, les redevances sont payées à raison de 1 millions de francs guinéens pour chaque tranche de 250 millions de francs guinéens.

Samuel Camara