Le gouvernement présente une LFR 2022 avec un déficit budgétaire de 4 376 milliards GNF

Emergence – Au  Conseil National de la Transition (CNT) mercredi 14 septembre, les ministres du Pool économique du gouvernement guinéen ont présenté la Loi de finances rectificative 2022.

A l’occasion, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Moussa Cissé a  mentionné que la préparation de cette Loi de finances intervient dans un contexte économique mondial très difficile. Et que celui-ci reste marqué par un le ralentissement généralisé de l’économie mondiale qui s’explique par les répercussions négatives de la guerre en Ukraine sur la production du blé au niveau mondial, la baisse de la croissance. Cette situation a conduit à une contraction économique dû au ralentissement des activités en Chine et en Russie.

Moussa Cissé qui était jusqu’en août à la tête du ministère du Budget a affirmé que cette Loi de finances rectificative prévoit en son volet recettes, 26 192,46 milliards GNF avec  22 314, 76 milliards GNF en recettes fiscales, 1 152, 37 milliards GNF en dons et fonds de concours, soit 1% de hausse par rapport à la LFI.

Pour ce qui est des dépenses, elles se chiffrent à 30 566, 41 milliards GNF, avec une baisse de 41,25 milliards GNF, soit 0,13%. Elles sont constituées, selon le ministre Cissé, des dépenses du budget général pour 29 397, 96 milliards GNF et des dépenses des budgets d’affectation spéciale (BAS) pour 1 168, 45 milliards GNF.

Le gouvernement mise sur un taux d’inflation de 10,2% et projette une croissance de 5,1% en fin décembre.

La LFR présente un déficit budgétaire de 4 376 milliards de francs guinéens. Une gap que le gouvernement pourrait financer à partir du marché financier local.

« Le budget général est constitué de dépenses courantes pour 19 4, 27 milliards et des dépenses d’investissement pour 10 393,69 milliards. Quant aux dépenses d’investissements, elles sont évaluées à 11 233, 12 milliards en hausse de 83,40 milliards (soit 36,75% du budget national de développement), le solde budgétaire : 4 376,94 milliards GNF correspondant à moins 2,65 % du PIB contre -4 543, 87 milliards GNF, soit 6,63% de la Loi de Finances initiale », a-t-il expliqué.

Daouda Yansané