Emergence – C’est une première. La construction du pont de Tanènè était bien dans les tuyaux avant l’avènement des militaires au pouvoir. Cependant, son mode de financement d’alors, exclusivement dépendant du budget national de développement n’a pas permis la réalisation du projet.
A sa nomination, le nouveau Directeur Général du Fonds d’entretien routier (FER), s’inscrivant dans la logique des autorités de la junte au pouvoir, visant à doter le pays des infrastructures pour son émergence, s’est approprié le projet pour en faire une réalité.
Avec l’accompagnement de la tutelle technique, le ministère des infrastructures et du transport et celui de la tutelle financière, le Ministère de l’Économie et des finances, ainsi qu’avec la collaboration franche de son équipe, Aly condé, le nouveau patron des lieux, salué par ses collaborateurs pour son management et son sens élevé de collaboration, a pu relever le défi qui passait pour une utopie. Mieux, le modèle innovant a été entériné par le conseil d’administration qui en a donné son quitus. Il consistera à épargner les caisses de l’État pour aller faire des levées sur le marché financier.
Le nouveau statut conféré au FER, qui passe d’Entreprise Publique à société Anonyme, donnait l’opportunité aux nouveaux responsables de procéder ainsi.
Mais cela ne suffisait pas. Car, il fallait devoir convaincre les bailleurs de la rentabilité du projet et de la solvabilité de la structure étatique contractante, sachant bien que l’État guinéen est connu d’ordinaire mauvais payeur et mauvais gestionnaire.
A ce jour, aucun obstacle ne se dresse désormais devant le FER pour la réalisation de cette infrastructure à PEAGE et à PESAGE. C’est un modèle innovant initié et abouti par une structure de l’État.
A propos, le FER a pu emprunter auprès de la Société Générale, pour la construction de ce pont de 126 mètres, la somme de 269 milliards GNF TTC, ce, à des conditions d’emprunt très intéressantes.
L’échéance de remboursement s’étend sur 7 ans et le payement différé sur une année. Autrement dit, le remboursement ne commence qu’à la deuxième année du prêt.
Mognouma Cissé