Emergence – Le Consortium SMB-Winning a reçu dimanche 27 mars, l’autorisation du président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya, de reprendre ses opérations sur le gigantesque projet de mine de fer de Simandou.
L’autorisation est accordée deux jours seulement après l’accord intervenu entre le gouvernement guinéen, Winning Consortium Simandou et Rio Tinto visant un développement conjoint de la mine de fer.
Le 10 mars, Doumbouya avait ordonné l’arrêt des travaux, faute d’entente entre les deux compagnies sur le mode de construction des infrastructures ferroviaires et portuaires. Les autorités guinéennes se disaient aussi défendre l’intérêt du pays dans le projet.
Selon l’accord cadre signé le 26 mars, toutes les parties devront cofinancer les infrastructures. D’une durée du 35 ans, cet accord prévoit en outre un investissement de 15 milliards USD. Le mode BOT (Build-operate and transfert) qui devait permettre la Guinée de venir propriétaire des infrastructures après une exploitation de 30 ans par WCS saute.
Le pays qui détient désormais 15% de part dans le rail, 15% dans le port et 15% dans chacun des gisements des deux compagnies devient propriétaire des ouvrages d’évacuation du minerai dès leur entrée en service, selon Moussa Magassouba, le ministre des Mines et de la Géologie.
Tous sont unanimes, pour l’instant, que la nouvelle donne augure de perspectives meilleurs pour Simandou, le plus important gisement de fer inexploité au monde, avec des réserves estimées à 4 milliards de tonnes.
« L’effort de tous va permettre une accélération du processus et une reprise des opérations dans les meilleures conditions », s’est réjoui Fadi Wazni, membre de WCS.
« C’est un pas historique vers le développement de Simandou », a ajouté pour sa part, Géraud Moussarie, Directeur général de Simfer, la filiale de Rio Tinto, dans le pays. « Le co-développement est un très bon modèle de développement en partie a cause des capitaux a réunir ».
D’après le ministre Magassouba, la construction des infrastructures est censée finir en décembre 2024. L’exportation commerciale, elle, devrait intervenir en mars 2025.
Samuel Camara