Emergence – Les administrateurs du Conseil d’administration de la Société Guinéenne du Patrimoine Minier (Soguipami) ont salué mercredi 25 janvier, à l’unanimité, le bilan enregistré par la société en charge de la gestion des participations de l’Etat dans les projets miniers durant l’exercice 2022.
« Nous sommes satisfaits du bilan 2022. Les administrateurs dans leur totalité ont apprécié les efforts », a affirmé Moussa Magassouba, le ministre des Mines et de la Géologie et président du Conseil d’administration. « Mais il reste beaucoup à faire parce que la Soguipami doit devenir une CBG, une SAG, pouvoir détenir des projets, aller faire des levées de fonds, voire être détenteur d’une raffinerie de bauxite pour créer de l’emploi », a-t-il aux journalistes.
M. Magassouba exprimait ainsi tout son espoir au sortir de la première réunion du Conseil d’administration de cette année.
Le Conseil d’administration devait statuer sur le rapport de gestion de la Soguipami pour l’exercice clos le 31 décembre 2022, examiner et adopter le projet de budget pour l’exercice 2023 mais aussi se prononcer sur la proposition d’affectation du résultat de l’exercice antérieur.
Dans ce cadre la société étatique a réalisé un bilan élogieux, de l’avis du président du Conseil d’administration. Un bon résultat tiré principalement par l’application de l’article 138 du Code minier relatif au droit à la commercialisation des minerais qui a permis à la compagnie d’engranger d’importants revenus. « En plus d’avoir dépassé son chiffre d’affaires, la Soguipami va devoir payer à la suite de cette réunion, un montant total de 85 milliards de nos francs à l’Etat en termes de dividendes et d’impôts », a annoncé Moussa Magassouba.
Pour l’exercice 2023 qui commence, le CA table sur un budget ambitieux de 171 milliards de francs guinéens axé principalement sur les investissements.
Faut-il souligner que ce Conseil se tient au lendemain d’un décret du président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya, qui étend les compétences et les champs d’action de la Société Guinéenne du Patrimoine Minier. Une nouvelle donne qui a permis au Conseil d’administration de se pencher sur les nouveaux statuts et le cadre organique actualisé.
Doté d’un capital social de 10 milliards de Francs guinéens divisé en 10 000 parts sociales d’un million de francs guinéens chacune et entièrement détenu par l’Etat, la Soguipami a désormais pour mission, selon ledit décret, la gestion du Fonds minier, le patrimoine minéral ainsi que les actions détenues directement ou indirectement par l’Etat dans les sociétés minières et les sociétés industrielles.
Outre la gestion et l’exercice du droit de commercialisation prévu par le Code minier et la gestion du portefeuille d’actions qui lui étaient dévolus, la Soguipami a désormais mandat de contribuer à la recherche géologie et minière. Elle peut exercer le transport des minerais pour le compte de l’Etat en partenariat avec une entité nationale ou étrangère.
Le décret présidentiel est salué par le Conseil d’administration. Pour l’instance décisionnelle de la Soguipami, l’entreprise étatique a désormais toutes les cartes en main pour faire valoir son expertise dans le secteur des mines, accroître les revenus de l’Etat et participer activement au processus de développement de la Guinée.
« Le chef de l’Etat vient de la rétablir la Soguipami dans ses droits. La société a un cadre organique qui est extrêmement important. C’est l’aspect le plus important aujourd’hui que le pays devrait comprendre », a souligné le ministre des Mines et PCA Moussa Magassouba.
« Nous remercions le Chef de l’Etat pour avoir donné à la SOGUIPAMI toutes ses prérogatives à travers le décret du nouveau cadre organique que la société vient de bénéficier, a ajouté le ministre. Cela va permettre à la Soguipami de fonctionner réellement comme une Société Anonyme (S.A) et non EPA comme c’était le cas auparavant. Cela veut dire qu’elle doit pouvoir aller faire des levées de fonds, détenir des sociétés minières, les développer pour créer de l’emploi. »
Samuel Camara