Emergence – Le Conseil national de la transition ont examiné et adopté lundi 5 août le volet recettes de la Loi de finances rectificative 2024 .
Les recettes révisées, soutient le rapport, sont estimées à 30 741,69 milliards contre une prévision initiale de 29 942,48 milliards de francs guinéens, soit une augmentation de 799,21 milliards de francs. Elles sont composées de recettes fiscales estimées à 26 396,36 Mds soit une hausse de 1,53%, de dons et fonds de concours hors ressources du BAS FCE évalués à 1 088,44 Mds.
Les projections budgétaires révisées misent sur un taux de croissance du PIB de 4,2% contre 5,4 % en LFI 2024 et un taux d’inflation en moyenne annuelle de 10,3% contre 8, 9% initialement. Le taux de pression fiscale attendu est de 11,79% contre 13,25% en LFI.
La Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire a révélé dans son rapport que les grands agrégats de l’équilibre budgétaire et financier initialement prévus dans la Loi de Finances initiale 2024 ont été modifiés en raison des changements intervenus lors de son exécution. « Il s’agit de la revue à la baisse de l’objectif de croissance de l’économie, la nécessité de réduire le déficit budgétaire à 3,32%, initialement prévu à 3,81% du PIB et l’augmentation des recettes intérieures de 544,91 Mds », indique le document.
En outre, le CNT a dû prendre en compte l’ambition du gouvernement de constituer un fonds de garanties à hauteur de 48 millions USD (409,22 milliards GNF), dont 20 millions USD pour les opérations d’importation des produits pétroliers par la SONAP et 28 millions USD pour le contrat de cession d’énergie entre la SENELEC et l’EDG. De même que l’appui budgétaire des partenaires techniques et financiers en vue de l’atténuation de l’impact de l’incendie du dépôt des hydrocarbures de Kaloum pour un montant de 121,5 millions USD soit 1 035,79 milliards de francs guinéens.
Selon le Conseiller Général N’Gouamou Fabara Koné, le CNT a recommandé au gouvernement d’envisager les réformes nécessaires en vue de l’élargissement de l’assiette fiscale, de la mobilisation et de la sécurisation des recettes.
Daouda Yansané