Emergence – Les chiffres publiés par la Société Guinéenne du Patrimoine Minier (Soguipami), le mois dernier, permettent de se rendre à l’évidence que l’entreprise en charge de la gestion du portefeuille de l’État dans le secteur des mines est dans un bonne dynamique. Et que les réformes commencent à produire les résultats.
L’année 2022 a été particulièrement fructueuse pour la Soguipami. Le bras armé de l’Etat guinéen dans l’industrie minière qui a vu récemment ses prérogatives renforcées par le Colonel Mamadi Doumbouya a réalisé un chiffre d’affaires de 135,24 milliards de francs guinéens. En 2021, elle avait enregistré 67,77 milliards de francs guinéens.
Par ailleurs, on apprend que la société a enregistré un bénéfice avant impôts de 114,69 milliards de francs guinéens et d’engranger des impôts sur le bénéfice de 34,6 milliards GNF contre 6 milliards durant l’exercice précédent.
Le résultat net de 80 milliards GNF enregistré contre seulement 14,4 milliards en 2021 a permis au Conseil d’administration de la société d’approuver le paiement de 50 milliards de francs guinéens de dividendes à l’Etat.
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« Le cumul des dividendes et de l’impôt sur le bénéfice a totalisé environ 85 milliards de francs guinéens que la Soguipami a apporté à l’Etat en terme de contribution financière sur exercice », confie une source contactée par Emergence.
Faut-il rappeler que la Soguipami existe depuis 2011. Chargée de gérer les participations de l’Etat dans les sociétés minières, elle assure aussi la commercialisation des produits miniers revenant au gouvernement et peut conduire des recherches minières.
Le décret du président de la transition rendu public le 23 janvier relève le capital social de la société à 10 milliards de Francs guinéens contre 5 milliards GNF auparavant. En plus de l’exercice du droit de commercialisation, elle s’occupera désormais de la gestion du Fonds minier. Elle a aussi mandat d’exercer le transport des minerais pour le compte de l’Etat en partenariat avec une entité nationale ou étrangère.
Samuel Camara