La Guinée se dote d’une charte nationale des PME

Le gouvernement guinéen a signé vendredi avec les organisations patronales et l’Association des professionnels des banques une Charte nationale des Petites et Moyennes Entreprises (PME).

Le document appelle les organisations patronales guinéennes à l’unité d’action, étant entendu que le pays connaît l’existence à ce jour de quatre organisations du genre.

Un état de fait que le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et le ministre de l’Industrie et des PME  Tibou Kamara, déplorent, estimant que la pléthore d’organisations patronales  rend celles-ci beaucoup moins compétitives.

Le ministre  Tibou KAMARA a précisé que le Président de la République a pris des dispositions afin qu’il y ait une préférence nationale dans l’accès à la commande publique. Désormais, il ne suffit plus d’être une entreprise de droit guinéen mais, les actionnaires doivent être majoritairement des Guinéens.

Le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a rappelé, à l’occasion de la cérémonie de signature, l’importance que revêt le secteur des PME. Il a signifié que ce secteur constitue un enjeu majeur dans le pays, en raison de sa contribution significative à la création de richesse et d’emplois.

La Charte nationale des PME s’inscrit dans le cadre de l’axe stratégique du Plan d’action de la Lettre de politique nationale des PME.

Elle vise à créer un environnement favorable à l’expansion des PME et à déterminer leurs obligations et engagements.

Aussi, la charte a pour ambition de clarifier le rôle des pouvoirs publics dans la promotion et le développement des PME et de mettre en place des politiques de formations et de gestion des ressources humaines.

La Guinée dispose d’un projet de renforcement de la compétitivité des PME. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 millions de dollars, ce projet est destiné, selon le Premier ministre, au développement d’un écosystème de soutien aux PME à travers l’opérationnalisation des Centres d’Appui aux PME (CAPME) de Conakry.

« Il permettra également de mettre en place un dispositif financier à la Banque Centrale pour faciliter l’accès aux financements ainsi que la mise en œuvre de divers programmes de renforcement des capacités », a-t-il souligné.

Par Youssouf Diallo