Émergence – Le gouvernement guinéen a instauré à partir de ce samedi 1er août une période de « repos biologique » au cours de laquelle toutes les activités de pêches artisanale avancée et industrielle seront suspendues dans la zone maritime du pays.
L’interdiction s’étend sur l’espace de 60 milles marins (111,1 kilomètres) et couvre tout le mois d’août. Elle pourrait être étendue au mois de septembre 2020, si la disponibilité de produits halieutiques sur le marché local n’est pas de nature à entraîner l’insécurité alimentaire, a fait savoir le ministre de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie maritime.
Frédéric Loua a indiqué cependant que la fermeture de zone maritime ne s’applique pas aux activités de pêche artisanale traditionnelle, pêche artisanale motorisée, pêche artisanale avancée pélagique et à la pêche industrielle pélagique avec les navires congélateurs dont la capacité n’est pas supérieure à 300 GT.
Le repos biologie a été institué par l’Etat guinéen en 2014. Il vise à favoriser la reconstitution des ressources halieutiques afin d’en assurer une exploitation durable.
Le ministre Loua a annoncé le renforcement de la surveillance pendant la période de suspension. « Tous navires réfractaires s’exposent à la rigueur de la loi », a-t-il affirmé.
En 2014, le premier repos biologique avait donné lieu à l’arraisonnement de sept navires qui opéraient dans des conditions illégales. Les amendes avaient rapporté à l’Etat 7,8 milliards de francs guinéens. En plus de cette manne financière, la vente des produits de pêche saisis au cours des interpellations avait rapporté 421 millions de francs guinéens.
Samuel Camara