La Guinée fait une autopsie de son foncier

Emergence – Dans le cadre du programme de refondation de l’Etat initié par le CNRD, le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire (MUHAT) en collaboration avec celui de l’Agriculture organise depuis lundi 14 novembre les États-généraux du foncier de Guinée.

Présent à la cérémonie d’ouverture des travaux, le Premier ministre guinéen Dr Bernard Goumou a lancé un message fort aux acteurs en charge du foncier en Guinée.

Selon le Dr Bernard Goumou, la Guinée regorge assez de conflits découlant du foncier dans les villes et les villages. Une situation qui s’explique par le fait que seulement moins de 25% des parcelles et domaines fonciers ont un titre.

Le Chef du gouvernement a reconnu que près de 70% des conflits devant les tribunaux à travers le pays sont consacrés aux litiges fonciers, parce que le registre du foncier est en panne.

« La situation est d’autant plus critique que la pression sur le foncier urbain, rural, maritime et le domaine public s’accentue avec la croissance démographique, l’expansion de l’urbanisation, les surfaces cultivables et des exploitations minières », a dit M. Goumou, ajoutant qu’il est primordial de dresser un état des lieux et une analyse objective de la situation foncière. « Le foncier constitue la prière angulaire de toute planification spatiale qu’elle soit urbaine ou rurale. La bonne maîtrise des problèmes liés au foncier, permet aux gouvernements de mieux organiser les établissements humains ainsi que les activités économiques telles que la promotion immobilière, l’agriculture, les mines, l’industrie, l’élevage, l’artisanat. »

Daouda Yansané